Échelles : bonnes et les mauvaises pratiques, comment travailler en toute sécurité ?

Les échelles sont utilisées dans bien des secteurs. Bien souvent, beaucoup de mauvaises pratiques lors de l’utilisation des échelles sont à l’origine d’accidents, dont l’issue est parfois mortelle. Utilisation d’un équipement non adapté, mauvaise utilisation de l’équipement et minimisation du risque sont autant de défis auxquels les entreprises doivent faire face, pour éviter les chutes et accidents.

Au premier janvier de cette année est sortie la nouvelle version de 2 des 4 parties de la norme EN 131 sur les échelles, pour assurer un travail en toute sécurité. Mais bien souvent, les produits ne sont pas les seuls responsables des accidents du travail. En effet, beaucoup de mauvaises pratiques lors de l’utilisation des échelles sont à l’origine d’accidents, dont l’issue est parfois mortelle. Utilisation d’un équipement non adapté, mauvaise utilisation de l’équipement et minimisation du risque sont autant de défis auxquels les entreprises doivent faire face, pour éviter les chutes et accidents. Les directions doivent donc adapter leur communication interne, pour sensibiliser leurs travailleurs.

Utiliser une échelle : des risques bien réels et des erreurs évitables

Si potentiellement tout travail comporte des risques, les travaux en hauteur sont particulièrement dangereux. Le travail sur échelle, même s’il n’implique pas forcément une très grande élévation, ne déroge pas à la règle. En effet, depuis le 1er septembre 2004, la réglementation (décret n° 2004-924) considère que toute chute peut être dangereuse quelle que soit la hauteur. Et cependant on constate bien souvent que certaines erreurs peuvent malheureusement mener à des accidents. Bien fréquemment, ces erreurs sont liées à quatre problèmes.

1. L’utilisation d’un équipement non adapté

S’il semble logique d’utiliser une échelle qui sera adaptée à la tâche à effectuer, en pratique, il arrive parfois que le mauvais équipement soit utilisé. Soit par négligence, par ignorance ou encore faute d’équipement adapté : une échelle mobile à la place d’une échelle fixe, ou encore une échelle simple à la place d’une échelle double.

Par exemple, pour des travaux en hauteur nécessitant des appuis dans des escaliers, il faudra veiller à utiliser une échelle double spéciale.

2. La mauvaise utilisation de l’équipement

Une fois le bon équipement choisi, il sera également absolument nécessaire de veiller à la bonne utilisation de ce dernier. Un simple exemple : de même qu’il sera nécessaire de nouer ses lacets avant de courir, avant de monter sur une échelle double il faudra s’assurer de sa stabilité en vérifiant que la protection contre l‘écartement est complètement tendue.

3. Le mauvais entretien de l’équipement

Comme tout autre outil de travail, une échelle doit être entretenue. Il est nécessaire de vérifier l’équipement avant et après son utilisation, afin de s’assurer de son bon état. Le métal utilisé pour la fabrication du produit, s’il est de bonne qualité, ne devrait pas subir de corrosion et être résistant aux coups que l’échelle peut recevoir lors du transport. Cependant, la propreté ne dépend pas de l’équipement mais bien de l’usage qui en est fait et de l’entretien : un produit qui sera renversé sur une échelle peut être tout aussi dangereux qu’une mauvaise utilisation. Il peut en effet recouvrir les marches ou les barreaux et les rendre glissants, ou être à l’origine de gêne dans le mécanisme de l’échelle et donc l’abîmer ; des situations pouvant empêcher la bonne utilisation de l’échelle et la rendre potentiellement dangereuse.

4. La minimisation des risques

Un autre grand problème est la minimisation du risque. En effet, dans certaines situations le risque de chute peut paraître ridicule, voire quasi inexistant, comme lorsque la hauteur à atteindre n’excède pas une certaine taille par exemple. Et pourtant, une chute en hauteur n’implique pas forcément une hauteur de plus de 2m. Car toute élévation au-dessus du niveau du sol constitue un travail en hauteur ; même une chute d’1m peut donner lieu à un accident dont les conséquences, si elles n’impliquent pas la mort, peuvent tout de même être pénalisantes pour l’employé et pour l’employeur.

Le challenge des entreprises : sensibiliser les travailleurs

Si ces erreurs sont commises par les travailleurs, ils ne sont pas les seuls responsables. D’une part, c’est à l’entreprise qu’incombe le devoir de mettre en place toutes les conditions possibles pour protéger ses travailleurs. Car en effet, au regard de la loi, il est de la responsabilité de l’entreprise de s’assurer de la sécurité de ses employés.

« Aux termes de l’article L. 4121-1, l’obligation générale de sécurité qui incombe à l’employeur doit le conduire à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs. »
INRS, Évaluation des risques professionnels, Questions-réponses sur le document unique.

D’autre part, il est également du devoir de l’entreprise de sensibiliser ses employés, aux plus grands comme aux plus petits des risques. Cela passe par le repérage des situations à risques, l’élaboration de solutions, et la communication de ces dernières.

Essentiel pour l’évaluation des risques professionnels (EvRP), qui constitue l'étape initiale de toute démarche de prévention en santé et sécurité au travail, le document unique formalise le résultat de l’EvRP et va ainsi participer à la mise en place des actions de prévention pertinentes. Toute entreprise se doit de l’élaborer.

Parmi les actions de prévention à mettre en place par la suite, le transfert d'informations, la sensibilisation et l'explication de la prévention sont des étapes incontournables qui doivent passer par une communication visuelle et orale adaptée. Et cette communication doit bien évidemment venir de la direction, mais également de la hiérarchie de proximité.

Vidéos, affiches et quizz : quand les constructeurs luttent contre les mauvaises pratiques

Pour aider leurs clients à prévenir au mieux des risques d’accidents dus à l’accès en hauteur, certains fabricants d’échelle ont élaboré des ressources.

Le fabricant allemand HYMER met à disposition des vidéos sur son site internet concernant l’utilisation des échelles à coulisse à corde et offre gratuitement une affiche en format A1 permettant d’illustrer quelques situations à éviter lors de l’utilisation de différents types d’échelles, afin de ne pas se mettre dans une situation de risque. Pourquoi fournir ce genre de ressources ? Pour Michaela Weber, Responsable Marketing, il s’agit d’accompagner les clients dans leur lutte contre les mauvaises pratiques. Elle explique : « Les échelles coulisse à corde sont utilisées surtout pour des travaux courts mais réalisés en hautes altitudes. Bien que ce soient des échelles très utilisées, nous avons constaté que, très souvent, les utilisateurs ne savaient pas exactement comment bien les utiliser. Par conséquent nous avons préparé deux vidéos qui expliquent l’utilisation correcte et pas à pas ; pour l’une, de notre échelle coulisse à corde avec traverse (notre produit 4051) et pour l’autre, de notre nouvelle échelle coulisse à corde 6051 avec des nouvelles béquilles rabattables. »

Par ailleurs, l’entreprise allemande ne cache pas ses ambitions : « Nous voulons consolider notre position d’expert sur le marché » ajoute Murat Kucukoglu, Directeur Commercial France « Il ne s’agit pas que de produits : ça passe également par les services que l’on offre à nos clients. ».

Pour obtenir l’affiche du constructeur, cliquez ici.
Les vidéos, quant à elles, sont disponibles à l’adresse suivante : www.hymer-alu.de/fr/produitsdacces/videos/echelles.html

En plus de proposer une affiche et des vidéos, HYMER propose un quizz sécurité sur son site internet « une manière ludique de réviser ses connaissances sur la manière de travailler en hauteur, en toute sécurité ! ». www.hymer-alu.de/fr/service/quizz-securite.html

Réactions...

Matthieu le :

La mention publi-reportage ne devrait-elle pas apparaître sur ce genre de publication qui oublie l'essentiel : le travail sur échelle est interdit !! Code du travail, article R. 4323-63 : " Il est interdit d'utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail. Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas d'impossibilité technique de recourir à un équipement assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque l'évaluation du risque a établi que ce risque est faible et qu'il s'agit de travaux de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif."

Webmaster le :

Bonjour,

C'est un oubli réparé, la mention "communiqué de" vient d'être rajoutée.

Cela dit, l'usage des échelles est interdit sauf... donc il est intéressant de savoir que des échelles qui s'adaptent à des environnements particuliers existent.

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