Sous le vernis, des professionnels de la beauté en danger

Le dernier numéro de HesaMag, le périodique de l'ETUI consacré à la sécurité et à la santé au travail, traite des conditions de travail dans l'industrie de la beauté.

Parce qu’ils doivent nous apporter du bien-être, les professionnels de la beauté sont rarement considérés comme des travailleurs à risques en matière de sécurité et de santé. Ceux qui prennent soin du corps des autres le font pourtant souvent au détriment de leur propre santé.

Très rares sont les travailleurs de la beauté à échapper aux troubles musculosquelettiques. L’usage quotidien de produits cosmétiques contenant des molécules chimiques allergisantes ou irritantes pour la peau leur cause de nombreux soucis de santé.

Le problème est particulièrement aigu dans les activités de manucure. Ces dernières années, la mode des ongles artificiels s’est diffusée un peu partout dans les pays industrialisés. Des salons de manucure à bas prix ont littéralement envahi certains quartiers des grandes villes. Des produits chimiques toxiques, notamment des solvants, y sont abondamment utilisés.

La réponse de l’Union européenne à ces menaces pour la santé de dizaines de milliers de travailleurs est insatisfaisante. Ainsi, la Commission européenne s’oppose avec fermeté à la transposition en directive d’un accord-cadre conclu par les partenaires sociaux européens en vue d’améliorer la sécurité et la protection de la santé dans le secteur de la coiffure. Par ailleurs, la législation européenne réglementant la commercialisation des produits cosmétiques protège avant tout les consommateurs, beaucoup moins les professionnels qui les manipulent au moins une trentaine d’heures par semaine. Lire la suite de l'article...

 

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