Pour les industriels, anticiper les pires scénarios pour leurs sites n'est pas toujours évident, mais c'est crucial. C'est ce que souligne Patrick Buquet, référent national eau et inondations chez Socotec Environnement, notamment à la lumière des récents événements catastrophiques dans le Pas-de-Calais, fortement affecté par les inondations hivernales.
Dans cette région, où des quantités de pluie équivalant à six mois sont tombées en un mois, l'évacuation des eaux est devenue un défi majeur, exacerbé par la montée du niveau de l'océan. Ces phénomènes climatiques extrêmes, amplifiés par le réchauffement climatique, pourraient toucher des zones jusqu'alors préservées, abritant non seulement des habitations et des commerces, mais aussi des sites industriels qui doivent se préparer à ces risques.
Les inondations représentent déjà 30 % des accidents industriels en France, devenant le principal risque naturel. Cependant, les vagues de chaleur commencent également à perturber certains secteurs industriels. Le risque combiné industriel et naturel, connu sous le nom de risque "Natech", est en augmentation constante. Patrick Buquet rappelle que le nombre d'événements est passé d'une quarantaine dans les années 2000-2010 à environ 100 aujourd'hui.
Il insiste sur le fait que les sites industriels doivent prendre conscience de ces risques, même en l'absence d'une obligation réglementaire spécifique. Les assureurs sont également bien conscients de ces problématiques et peuvent exiger un diagnostic de vulnérabilité pour ajuster les contrats d'assurance.
Le diagnostic de vulnérabilité est un outil essentiel qui évalue les risques non seulement pour le site industriel lui-même, mais aussi pour son environnement. Il propose des recommandations adaptées aux enjeux spécifiques de chaque site.
Patrick Buquet explique plus en détail ces enjeux lors de sa rencontre au salon Pollutec, soulignant l'importance pour les industriels de s'adapter aux nouveaux défis environnementaux et climatiques.
Auteur : Inforisque.
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