Un salarié sur deux se plaint du bruit
Le quotidien économique cite une étude de l’Afnor selon laquelle un employé sur deux travaillant sur ces plateaux ouverts se plaint principalement des nuisances sonores.De fait, ces espaces se révèlent très mal adaptés aux activités exigeant une concentration soutenue ou une confidentialité importante. Les personnes en charge de ces activités (comptables, consultants, chercheurs…) ne peuvent supporter aucun bruit au-dessus de 50 décibels à long terme.
Renforcement des normes sur le bruit
Pour La Tribune il est donc crucial de lancer des actions contre les nuisances sonores au bureau. D’autant que cela sera très prochainement une obligation légale ! En effet, la norme NF S 31-80 établissant le mesurage de l'exposition au bruit en milieu de travail sera étendue aux bureaux et espaces associés en 2010-2011. L'employeur sera donc dans l'obligation de rechercher et d'identifier les travailleurs exposés au bruit pendant la période de travail. Il devra intégrer cette démarche dans son document unique d’évaluation des risques professionnels et prendre des mesures adaptées.
Quelles mesures adopter ?
Dès à présent, des solutions existent. Il est ainsi possible de recourir aux services d’un acousticien de façon à “étudier la réflexion sonore et la qualité de l'isolation acoustique des murs et des plafonds”. Comme le précise La Tribune, de nombreux produits sont proposés pour isoler du bruit : des matériaux classiques comme la laine de roche ou de verre. Mais aussi des produits plus alternatifs tels que le chanvre ou encore la laine de mouton. Il est également conseillé d'accrocher des plaques de correction acoustique au-dessus des plateaux de travail afin d'absorber le son propagé par le bruit ambiant.On estime que si l'espace est recouvert à 60%par de telles plaques, les personnes peuvent travailler les uns en face des autres sans éprouver de réelle gêne sonore. Certes, ces mesures de prévention des risques ont un coût, mais à terme c'est un investissement rentable puisqu'il permet aux travailleurs d'être plus efficaces !
Auteur : altersécurité infos
MM's le :
Mouais... Adopter les open spaces, ou... Comment économiser des centimes pour jeter les euros par la fenêtre...
Malheureusement, puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement que d'installer des open spaces... Dans le dernier établissement que le groupe pour lequel je travaille a construit (je suis infirmière sur un chantier d'un groupe de BTP), l'espace dédié aux open spaces était sur-meublé... Ce qui présageait que les futurs occupants seront littéralement "les uns sur les autres"... J'ai de la peine pour eux déjà...
Celà peut paraître utopique, mais peut-il être possible de prévoir des locaux - fermés - où les personnes ayant un travail nécessitant davantage de concentration peuvent "s'isoler"...
Autant que possible aussi - l'aménagement de petits espaces où le collaborateur peut se retirer et se mettre au calme, le temps de recharger ses batteries...
Il semble avoir de moins en moins de place pour le soucis du bien-être du salarié... A force de vouloir rogner sur les coûts, d'où l'avantage que semble conférer les open spaces par rapport aux bureaux classiques, C'est à la naissance d'une nouvelle forme de souffrance au travail que les responsables en charge de ce domaine vont se trouver à être confrontés :
davantage d'absentéisme lié aux arrêts maladies, pour cause de dépression, fatigue, "burn out", etc... et de stress, ce qui n'arrange pas les choses...
J'ai eu l'occasion de remplacer une collègue partie en vacances récemment, entre Noël et le jour de l'an; L'infirmerie de cette grande entreprise est bien isolée du bruit. Comme j'avais un peu plus de temps, j'ai pu aller à la rencontre des collaborateurs en open space; L'une d'elles, dont le travail consiste à rendre compte de l'état des finances, par rapport aux divers ordres passés sur l'année (son bureau se situait juste au niveau d'un axe de grand passage), me relatait sa souffrance, d'être constamment "agressée" par les bruits de pas, les discussions à hautes voix et les éclats de rire constants, de personnes qui n'ont aucune conscience de l'inconfort que leur attitude génère.
Pas facile, de venir au bureau, tous les matins, pour subir une telle ambiance !
... Sans compter la "deuxième journée" qui attend à la maison, les enfants, la télé...
Le seul intérêt que je trouve aux open spaces est la possibilité de communiquer avec son (sa) collègue, encore faut-il qu'on s'entende bien avec lui (elle), à la différence d'un espace composé que de bureaux fermés...
Un peu de bon sens, avec une pointe d'ouverture d'esprit à l'égard des salariés permettrait d'optimiser les ressources de chacun, et tout le monde pourra y trouver son compte...