Une étude épidémiologique réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) établit que “les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont 2 fois moins d’accidents du travail que les autres”. Au-delà, elle démontre aussi l'efficacité des formations “sauveteurs secouristes du travail”.
Les jeunes davantage exposés aux accidents du travail
Selon les statistiques de la Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAM-TS), “dix jeunes de moins de 25 ans sur cent se blessent au travail, alors que la fréquence annuelle pour l’ensemble des salariés est d’environ 4 pour 100”.
Afin de remédier à cette situation, un enseignement de la santé et sécurité au travail (S&ST) a été intégré, depuis 1993, dans la plupart des diplômes du secteur de l’industrie et de la construction, grâce à un partenariat entre le ministère de l'Éducation nationale et la CNAM-TS. L'étude épidémiologique lancée par l'INRS visait à évaluer l'efficacité de ce dispositif.
L'impact majeur de la formation sur les comportements
À cette fin, 755 jeunes ayant bénéficié de cette formation lors de leur scolarité (CAP/BEP, baccalauréat, brevet professionnel ou BTS dans des spécialités de production) ont été suivis lors des deux années d'emploi suivant leurs études. Or, les résultats sont sans appel. Les jeunes ayant déclaré avoir reçu un enseignement en santé et sécurité au travail ont eu deux fois moins d’accidents du travail que les autres.
Pour les experts, cette étude vient donc confirmer que la formation à la santé et sécurité au travail a un impact majeur sur les comportements, si bien qu'elle doit être maintenue dans le cursus de formation des élèves et promue tout au long de la carrière des travailleurs.
Pour aller plus loin: Étude “Accidentologie des jeunes travailleurs”, INRS - février 2018, consultable www.inrs.fr.
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité.