Les journées de la prévention

Classé dans la catégorie : Général

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) organise depuis 2005 « les Journées de la prévention ».

L’objectif est de rassembler les professionnels de santé et l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le champ de la prévention et de l’éducation pour la santé. Réunis autour de thèmes communs de santé publique, cet évènement permet l’échange du savoir, le partage des pratiques, la mise en commun d’actions et d’expériences de terrain, l’information et la promotion de la santé en France et à l’étranger…

Interview Express

Bernard Basset, Directeur général adjoint, INPES

Agir Mag. : La prévention peut être perçue comme une contrainte… Comment renforcer l’adhésion des personnes ? B. B. : Il est important de rappeler que nous ne sommes pas des moralistes et encore moins des normalistes. Nous avons pour vocation de diffuser des informations fiables en santé, c’est-à-dire scientifiquement prouvées, et de diffuser des conseils pour modifier certains comportements afin de se prémunir contre les risques qui en découlent. Parfois, il arrive que nous soyons assimilés à des « casseurs de plaisir » par le traditionnel jeu du lobbying. C’est souvent le cas lorsque nos actions de prévention touchent de près ou de loin à des activités commerciales. Je pense notamment aux campagnes de sensibilisation sur les risques engendrés par la consommation d’alcool. Nous ne sommes donc pas des « moines soldats », notre seul souci est d’éviter les risques sur la santé.

Agir Mag. : L’éducation à la santé est donc un enjeu majeur ? B. B. : C’est effectivement un enjeu majeur pour la simple et bonne raison que les plus grands risques pour la santé sont d’ordres vitaux. L’alcool, le tabac, les maladies sexuellement transmissibles… sont, pour les deux premiers, responsables de dizaines de milliers de décès par an alors que la plupart de ces risques pourraient être évités ! D’où l’importance des campagnes et des messages de sensibilisation que nous véhiculons. Il faut trouver un juste milieu entre la simplicité du message et le ton percutant de celui-ci. Un message trop plat ne suscitera qu’un vaste désintérêt. En revanche, un message violent peut entraîner le rejet ou créer de la distance avec la population ciblée. Ainsi, nous faisons en sorte de produire des messages explicites sans avoir recours au registre de la panique en proposant toujours un moyen simple de prévention pour se protéger et éviter les risques d’accidents, de maladies ou de mortalité.

Agir Mag. : Quels liens faites-vous entre santé publique et santé au travail ? B. B. : La Santé au Travail fait partie intégrante de la Santé Publique. La prévention pour la santé au travail utilise des bases scientifiques, des outils d’éducation et de dépistages similaires. La démarche de prévention est donc la même et s’adapte bien évidemment à la perception que les populations concernées se font du risque. C’est pour cette raison que nous avons entrepris de faire de ces journées de la prévention, un moment privilégié pour rapprocher les champs de santé publique et de santé au travail. Ainsi, cet évènement est l’occasion de présenter des expériences et d’élargir notre regard face aux mouvements des entreprises qui se développent notamment au Québec et en Europe.

L’ensemble du contenu de des conférences est disponible sur : http://www.inpes.sante.fr/

Source : Agir-mag.com

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