Risque psychosociaux en entreprise : bilan après un an de pandémie

image graphique d'une femme nue dorée qui se déliteCela fait désormais un an que la crise du coronavirus s’est abattue sur la France. Après plusieurs confinement et des mutations importante dans le monde du travail (avancée massive de la digitalisation, essor du télétravail.), plusieurs études / sondage s’intéresse aux répercussions sur le moral des salariés français.

1. Des risques psychosociaux devenus majeur

Il s’agit sans nul doute de la donnée qui impose à la réflexion : En 2020, les risques psychosociaux sont devenu le deuxième motif d’arrêt de travail après l’infection par le Covid 19. Il s’agit de la toute première fois que les RPS occasionnent d’avantages d’arrêt de travail que les troubles musculo squelettiques.

Un sondage réalisé par opinion Way en décembre 2020 révélait déjà l’ampleur de la situation. Selon ce sondage, 50 % des salariés étaient en situation de détresse psychologique dont 20 % en détresse élevé (Une détresse psychologique élevé implique un risque accru de développer un trouble mental sévère). 31 % des salariés risquait quant a eux de finir en dépression.

L’association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) a démontré avec plusieurs études que l’impact le plus importants de la crise était le développement d’addiction de toutes sortes (tabac, alcool, nourriture, drogue, etc.). Cette augmentation des addictions dans le monde professionnels seraient corrélés avec l’essor du télétravail pour un bon nombre de salarié Français.

2. Un changement des attentes dans le monde professionnel

En juin 2020, 60 % des salariés appréhendaient leur retour en entreprise à l’issue du confinement. À cette époque, l’application de mesures sanitaires représentait 34 % des inquiétudes, la reprise d’un rythme de travail ordinaire 27 %, et le changement d’organisation du travail 23 %.

Tous ces facteurs d’appréhension et de stress ont eu dès conséquences importantes sur l’absentéisme puisque 11 % des salariés envisageait alors de se faire prescrire un arrêt pour ne pas retourner sur leur lieu de travail.

Aujourd’hui, ses appréhensions et ses inquiétudes se sont transformés en une envie de changement pour une importante partie des salariés français. Un baromètre de la formation de l’emploi de janvier 2021 révèle que 49 % des actifs pense à changer d’emploi à plus ou moins long terme et 33 % envisage de changer d’emploi dans les deux ans à venir.

« Beaucoup de gens attendent désormais autre chose de leur travail et ne veulent pas forcément revenir dans leur entreprise… Pour éviter un climat de travail délétère » précise Christophe Nguyen du cabinet Franco Canadien Empreinte Humaine.

3. La nécessité d’agir en 2021 pour contrer ces phénomènes

Toutes ces statistiques nous montre qu’il est important en 2021 de prendre conscience de l’ampleur que la pandémie a eu sur la santé psychologique des salariés français.

Si la priorité de l’année 2020 dans le monde du travail a été de stopper la pandémie, en évitant notamment les clusters, la priorité de 2021 sera de placer la prévention des risques psychosociaux au centre de la démarche de prévention des risques dans le monde professionnel.

Les entreprises qui sauront faire de la prévention des risques psychosociaux une priorité dans leur organisation, connaîtront une sortie de crise probablement simplifié, avec moins de démission, moins d’absentéisme du à des arrêts de travail, une implication accru de leur personnel dans la vie de l’entreprise, et par la même occasion une meilleure productivité.

Document-Unique-Facile est convaincu que la sortie de crise des entreprises devra nécessairement se faire par la sécurité et le bien-être au travail. Plus que jamais, nous devons prendre conscience de l’impact des risques psychosociaux dans l’entreprise et y accorder plus d’importance que jamais, notamment dès l’étape d’évaluation des risques.

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