Parce qu’il le faut bien, commençons par quelques chiffres : En 2023, près de 235 000 personnes ont été blessées sur nos routes, et 3167 personnes sont décédées. Nous ne connaissons pas encore le bilan 2024, mais la tendance est à la stabilité voire une légère hausse.
Dans 92% de ces accidents mortels, le facteur humain est la principale cause.
Selon le rapport 2023 de l’accidentalité routière de l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), la vitesse excessive ou inadaptée et l’alcool restent les deux premiers facteurs comportementaux en cause de ces accidents mortels (respectivement pour 28 % et 22 % des présumés responsables selon les forces de l’ordre). Et si on ajoute les stupéfiants et les médicaments, on arrive à 33% des accidents mortels causés par ces perturbateurs.
Et en nombre de morts, le résultat est encore plus terrifiant car il y a généralement plus d’une victime par accident lié à la prise de stupéfiant ou à un taux d’alcool trop élevé : toujours selon le rapport 2023 de l’accidentalité routière de l’ONISR près de 30% des décès interviennent alors qu’au moins un des conducteurs impliqués était au-delà du taux légal d’alcool et près de 40 % dans un accident avec au moins un conducteur sous influence d’alcool, de stupéfiants, ou des deux !
Part de personnes tuées dans un accident impliquant un conducteur... | |||
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Année | Alcoolisé sous stupéfiants | Alcoolisé | Sous stupéfiants |
2017 | 44.7 % | 30.0 % | 22.6 % |
2018 | 43.5 % | 30.3 % | 23.1 % |
2019 | 44.4 % | 32.4 % | 22.5 % |
2020 | 42.9 % | 31.6 % | 21.0 % |
2021 | 39.8 % | 28.5 % | 20.5 % |
2022 | 42.0 % | 30.5 % | 20.6 % |
2023 | 39.5 % | 29.8 % | 18.5 % |
Source : ONISR données définitives jusqu'en 2023.
Données relatives aux accidents corporels enregistrés par les forces de l'ordre, en Franc métropolitaine.
Alors certes, tous les accidents de la route liés à l’alcool ou les stupéfiants ne sont pas aussi dramatiques.
Mais la simple perte de son permis est évidemment source de gros problèmes à gérer pour le conducteur, ou pour son employeur !
Car malheureusement, les trajets professionnels ou domicile – travail n’échappent pas à ce constat.
Il existe peu d’études précisant la part réelle de l’alcool et des produits stupéfiants dans les accidents du travail. Mais rien ne nous permet de penser que ces perturbateurs ne soient pas impliqués dans une part significative des 94000 accidents de trajet domicile – travail indemnisés par l’Assurance Maladie en 2023. L’INRS estime en effet qu’environ 15% des accidents du travail sont directement ou indirectement liés à l’alcool.
En tout état de cause, si le facteur humain est la cause principale, on peut extrapoler en affirmant qu’1/3 des accidents mortels pourraient être évités !!! Nous verrons plus loin comment nous pouvons agir pour que chacun contribue à la diminution de ces chiffres.
Donc heureusement, il n’y a pas de fatalité !
Il est en effet possible d’agir sur ce fléau, et profiter de l’esprit de groupe du milieu professionnel. Certains diront d’ailleurs que l’entreprise a un rôle social sur la sécurité de ses employés. D’autres diront simplement que l’entreprise a un intérêt purement économique à limiter les accidents du travail. Mais quelle que soit la motivation, nous devons toutes et tous agir pour diminuer ces funestes chiffres.
Il faut pour cela sensibiliser les équipes. Et penser à le faire de façon certes pédagogique, mais aussi ludique. Les « safety days » autour de la Prévention des Risques routiers permet d’aborder ces thèmes sensibles, en groupe, de façon conviviale et dans la bonne humeur.
Cela commence par un échange avec les équipes, une discussion pour aborder différentes questions : ont-ils déjà été confrontés à ce fléau de l’alcool ou des stupéfiants au volant ? Connaissent-ils les taux légaux, et à quelles sanctions ils s’exposent ? Savent-ils comment l’alcool ou les stupéfiants agissent sur leur organisme, et surtout quels sont les effets sur leur comportement ? Concrètement, combien faut-il boire de verre pour dépasser la limite ? Mais surtout, combien de temps faut-il pour revenir à 0 ? Etc…
Lors de ces moments d’échanges, l’animateur doit impérativement tenir compte du fait que les participants n’ont pas forcément demandé à être là, et surtout qu’ils ne veulent pas être jugés. Nous ne devons pas les culpabiliser. Ils doivent en revanche se sentir acteurs de leur propre sécurité.
Pour aborder des thèmes aussi graves que l’usage de stupéfiants ou l’abus d’alcool au volant, nous pouvons aussi le faire sans utiliser un ton répressif ou moralisateur, on peut aussi le faire presque en s’amusant. Et par exemple en utilisant du matériel adapté comme un parcours balisé, des lunettes de simulation d’alcoolémie ou de stupéfiants, de jour ou de nuit, un logiciel qui détermine notamment le temps nécessaire pour revenir à un taux légal autorisé, selon sa consommation… On peut même utiliser des karts à pédales pour rendre l’atelier encore plus amusant et efficace.
C’est ce que GOTODRIVE essaie de faire au quotidien auprès de vos équipes, grâce à ses ateliers « Perturbateurs au volant », comme par exemple dans l'atelier Kart alcool.
GOTODRIVE propose un large catalogue d’ateliers, tous adaptés à des besoins spécifiques autour de l’écoconduite, des risques routiers, et des nouvelles mobilités.
Auteur : GOTODRIVE.