Objectif : lutter contre l’insécurité routière. Conduite sous le haut patronage de la délégation nationale à la sécurité routière, cette manifestation organisée par l’association "conduite et sécurité" intervient presqu'un an après le lancement de BTPrudence, campagne de sensibilisation au risque routier menée par l’OPPBTP en partenariat avec le Groupe Moniteur. L’occasion de dresser un bilan sur le risque routier dans le BTP. Le département "risques professionnels" de la Caisse nationale d’assurance maladie dénombrait, en 2006, plus de 2 000 accidents de travail avec arrêt dont l’élément matériel est un véhicule (véhicule léger, voiture etc…) et 22 décès. Des accidents dont l’origine peut être multiple: vitesse excessive, mauvaise conduite, mauvais gonflage des pneus, consommation d’alcool, de drogues… Pour le lieutenant-colonel Pascal Gounelle, intervenant au colloque, les contraintes économiques des professionnels du BTP constituent un autre facteur de risque: "Pour décrocher de nouveaux marchés, artisans et petites entreprises ont modifié leur comportement sur la route, constate le gendarme. Ils parcourent de plus grandes distances, téléphone portable à l’oreille. Il n’est pas rare de les voir rouler de 170 à 190 kilomètres/heure".
Face à ce constat, les professionnels
de la prévention et de la sécurité routière prônent le changement des
comportements. Acteurs essentiels de cette sensibilisation, les chefs
d’entreprise disposent de plusieurs outils. Règlement intérieur, carnet
d’entretien des véhicules… Sans oublier de rappeler aux salariés
l’importance du contrôle des pneus ou d’une bonne répartition des
charges dans les véhicules utilitaires légers (VUL). Autre démarche :
améliorer les équipements de sécurité des VUL. Freinage ABS, airbag
passager, cloison de séparation entre zone de charge et cabine
conducteur… les propositions ne manquent pas. Malgré l’existence de ces
outils, les professionnels de la prévention et de la sécurité routière
ne cessent de rappeler aux entreprises du BTP: "Rien ne remplace la
vigilance".
Auteur : Caroline Arnaud, Le Moniteur