RAS pour les autorités
Une rectification que l'Autorité de sûreté nucléaire confirmera dans son communiqué de 19h :"Lors d'une manipulation d'eau oxygénée, produit chimique non doté de radioactivité, un déversement a provoqué un dégagement de vapeur, qui a déclenché les capteurs de détection incendie. Conformément à la convention entre les services publics et la centrale, les pompiers ont été dépêchés sur place. Il n'y a pas eu d'incendie. Les neuf personnes présentes dans les locaux lors de l'incident ont été examinées et ne présentent aucune blessure. Cet incident n'a pas eu de conséquence sur l'environnement." Pour autant, le ministère, dans son communiqué maintient qu'il y a eu deux blessés légers et demande un «rapport complet sur cet événement».
Deuxième incident notable depuis le début 2012
"Le 25 avril déjà, un départ de feu avait touché une salle des machines de Fessenheim (Haut-Rhin), dans sa partie non nucléaire, sans faire de blessés ni affecter la production d'électricité" (20minutes.fr). L'incident du septembre est un incident de plus, ce qui, signale Jean-Marie Brom, physicien, porte-parole du Réseau Sortir du Nucléaire et alsacien, que "c'est que c'est tout de même le 23 ième mini incident depuis la réactivation du réacteur N° 2. Toujours dans la maintenance. Ca fait beaucoup ». De son côté, Marc Saintroman, souligne que l'incident illustre le risque peu connu et purement chimique auquel sont exposées les centrales nucléaires." (blog de Guillaume Vallaury - Nouvelobs).
Un accident qui booste les écologistes
Evidemment, cet accident a relancé les réclamations des écologistes concernant la fermeture immédiate de Fessenheim qui n'est prévu qu'en 2017 par le gouvernement. "Pour le député écologiste de Bègles Noel Mamère, l'incident est la preuve qu'il ne faut surtout pas se lancer dans des opérations coûteuses pour tenter de "rafistoler" des centrales vieillissantes : "Ces milliards d'euros, il vaut mieux les dépenser à favoriser la recherche et le développement sur les énergies renouvelables, plutôt que de les consacrer à essayer de rafistoler des centrales en fin de vie", poursuit-il dans un blog hébergé par le nouvelsobs.
Une position purement idéologique ?
Face aux réactions des écologiques, le sénateur du Haut-Rhin, Jean-Marie Bockel a redit au micro d'Europe 1, jeudi 6 septembre, que "la centrale nucléaire de Fessenheim est une des plus sûres de France, ajoutant que vouloir la fermer relève de l'idéologie." ; "Des incidents, dans les centrales nucléaires qui sont les usines de France les plus surveillées, il y en a, pas tous les jours, mais presque", a observé Jean-Marie Bockel. Rappelant que la visite d'inspection de la centrale indiquait que "Fessenheim peut faire fonctionner ses réacteurs au moins dix ans de plus", moyennant des investissements de l'ordre de 200 millions d'euros.
Auteur : Par Sophie Hoguin , actuEL-HSE.
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