L'étude examine les conditions de travail des salariés du secteur privé, en se concentrant sur les différents facteurs de pénibilité physique auxquels ils sont exposés dans leur emploi. Contrairement à d'autres enquêtes, elle ne se base pas sur des seuils numériques d'exposition, mais plutôt sur la perception subjective des travailleurs quant à ces risques. Cette approche met en évidence une corrélation entre la pénibilité ressentie et les problèmes de santé, notamment les douleurs liées au travail et les accidents professionnels.
Les facteurs de pénibilité physique pris en compte comprennent les contraintes physiques marquées telles que rester debout longtemps, porter des charges lourdes, les environnements de travail agressifs (température, substances dangereuses, bruit) et certains rythmes de travail comme les quarts de nuit. Ces critères, proches de ceux utilisés dans le Compte Personnel de Prévention de la Pénibilité (C2P), sont regroupés pour évaluer le niveau d'exposition des travailleurs.
L'étude révèle que plus de la moitié des salariés cumulent au moins six de ces facteurs de pénibilité physique. Ils sont répartis en quatre groupes en fonction du nombre de contraintes physiques auxquelles ils sont confrontés. Le premier groupe, représentant 27% des salariés, est exposé à un nombre très élevé de facteurs de pénibilité, tandis que le quatrième groupe (26%) est peu ou pas exposé à ces risques.
Les profils des travailleurs varient selon leur niveau d'exposition à la pénibilité. Ceux du premier groupe sont majoritairement des hommes, des jeunes et des ouvriers, souvent en contrat précaire et travaillant dans des secteurs comme l'industrie et la construction. Les groupes suivants présentent des caractéristiques similaires mais avec des nuances. Par exemple, le deuxième groupe, également exposé à des risques élevés, comprend davantage d'employés et travaille souvent dans le commerce et les services de santé.
En revanche, les salariés moins exposés à la pénibilité sont plus souvent des femmes, des professions intermédiaires et des cadres, travaillant dans des secteurs tels que les services, la santé et l'action sociale. Ils ont tendance à travailler dans de plus grandes entreprises et bénéficient généralement de représentation syndicale sur leur lieu de travail.
Auteur : Inforisque.
Continuer avec Linkedin