Le travail à distance, facilité par les technologies numériques comme les ordinateurs et smartphones, permet aux employés de travailler en dehors des locaux de leur employeur, notamment depuis leur domicile, où il est communément appelé télétravail. Ce modèle s’est généralisé pendant la pandémie de COVID-19 et a évolué vers le travail hybride, combinant travail à distance et en présentiel, après la crise sanitaire. En 2022, environ 18 % des travailleurs de l’UE-27, d’Islande et de Norvège travaillaient principalement à domicile, tandis que 65 % travaillaient sur site. D’autres types de travail à distance incluent le travail dans les locaux des clients, à l’extérieur, dans des véhicules ou dans des espaces publics.
Le travail à distance et hybride présente des avantages, notamment la réduction du temps de trajet, un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle, ainsi qu’une productivité accrue. Toutefois, ces formes de travail ne sont pas exemptes d’inconvénients. Le télétravail peut entraîner une sédentarité prolongée, des contraintes de temps accrues, un isolement social et des troubles musculosquelettiques dus à de mauvaises installations. Les conditions d’éclairage inadéquates peuvent également causer des problèmes de vue. Pour les travailleurs ayant des responsabilités familiales, le télétravail peut soit améliorer, soit aggraver les conflits entre vie privée et professionnelle.
Par ailleurs, l’usage intensif des technologies numériques peut entraîner des risques psychosociaux, comme le « technostress », qui désigne la difficulté à s’adapter aux technologies en constante évolution, générant anxiété et fatigue. Le télétravail favorise également le présentéisme virtuel, où les travailleurs continuent de travailler malgré des problèmes de santé, augmentant ainsi le risque d’épuisement professionnel.
Le travail hybride, bien qu’offrant un meilleur équilibre et réduisant certains stress, partage la plupart des risques associés au télétravail. Il présente aussi des défis spécifiques, tels que la réduction des espaces de bureaux et l’augmentation du flex-office, ce qui peut altérer la qualité du travail en présentiel et affecter la cohésion d’équipe.
Enfin, les environnements de travail virtuels exposent les travailleurs à des risques comme le cyberharcèlement et les cyberattaques. Une évaluation des risques est cruciale pour prévenir ces dangers, en particulier dans les espaces de travail non conventionnels comme les cafés ou les transports publics. Ces lieux, bien qu’accessibles, présentent des conditions imprévisibles et peuvent augmenter les risques physiques et psychosociaux pour les travailleurs à distance.
Auteur : Inforisque.Source : Travail à distance et hybride: gestion de la sécurité et de la santé en tous lieux.
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