Le Baromètre IFOP-Syndex sur l’état du dialogue social en entreprise met en lumière des disparités dans la perception des efforts déployés en matière de santé et sécurité au travail. Si les dirigeants attribuent une note de 7,8 sur 10 à la qualité du dialogue social, les salariés lui donnent 6, et les représentants du personnel seulement 5,3.
Pourtant, un consensus existe sur les priorités : conditions de travail, santé et risques psychosociaux, ainsi que sécurité au travail. Ces sujets devancent largement les choix stratégiques, l’égalité femmes-hommes ou encore les enjeux environnementaux. Dans le détail, 93 % des représentants du personnel jugent les conditions de travail prioritaires, contre 76 % des salariés et 54 % des dirigeants. La sécurité au travail est aussi jugée essentielle par 86 % des représentants, 75 % des salariés et 70 % des dirigeants.
Cependant, malgré cette prise de conscience, seuls 70 % des salariés estiment que leur entreprise met en place des mesures suffisantes pour les protéger des accidents du travail. Pire encore, seulement 59 % considèrent être correctement informés des actions menées en matière de santé au travail.
Ces résultats soulignent un décalage entre la reconnaissance de l’importance de ces enjeux et leur mise en application effective. Les entreprises ont donc encore une marge de progression pour renforcer la sécurité et la prévention des risques. Une amélioration de ces aspects ne serait pas seulement bénéfique au climat social, mais aussi à l’attractivité des entreprises. En effet, après la rémunération, la qualité de vie et les conditions de travail figurent parmi les principaux facteurs de fidélisation des salariés.
L’amélioration de la santé et de la sécurité au travail apparaît ainsi comme un levier clé de performance sociale et économique.
Auteur : Inforisque.Source : Dialogue social : santé, sécurité et conditions de travail, en tête des attentes.