La prise en compte du mal-être au travail constitue un enjeu majeur pour les entreprises et les institutions. Si les dispositifs classiques de prévention des risques psychosociaux (RPS) ont permis de structurer une réponse face à la souffrance au travail, leurs limites apparaissent de plus en plus évidentes. Une approche centrée uniquement sur l’individu, à travers la thérapie comportementale et cognitive (TCC), la médiation ou le coaching, ne suffit pas à résoudre des tensions qui relèvent bien souvent de l’organisation du travail elle-même.
Depuis sept ans, diverses expérimentations ont été menées pour dépasser ces limites. Ces initiatives cherchent à intégrer la santé au travail non pas en marge de l’activité professionnelle, mais au cœur même des pratiques de management et d’organisation. L’objectif est d’identifier les contraintes structurelles générant du mal-être et de proposer des ajustements pragmatiques et adaptés aux contextes spécifiques de chaque entreprise.
Cependant, l’adoption d’une approche universelle apparaît illusoire. Chaque organisation évolue selon ses propres dynamiques, ce qui nécessite des solutions flexibles et évolutives. Il s’agit donc de reconnaître les tensions inhérentes à toute activité collective et de donner aux entreprises des outils pour mieux les appréhender au quotidien. La réconciliation entre management et bien-être au travail passe par une transformation des modes de fonctionnement internes, plutôt que par l’application stricte de protocoles standardisés.
En définitive, la réflexion sur la prévention des RPS doit se poursuivre en intégrant une analyse approfondie des expériences passées. Seule une approche combinée, tenant compte des réalités organisationnelles et des besoins individuels, permettra d’innover et d’améliorer durablement les conditions de travail tout en assurant la performance des entreprises.
Auteur : Inforisque.Source : Note Management des Tensions Organisationnelles (MTO).
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