Le salarié de la société sous-traitante TMG qui exploitait le hangar 221 qui a explosé en 2001, provoquant 31 morts et des milliers de blessés, a affirmé n'avoir reçu «qu'une seule formation en 20 ans». Il n'était pas au courant de l'incompatibilité entre le chlore et le nitrate d'ammonium, dont le mélange accidentel est, selon l'accusation, à l'origine de la catastrophe.
Quant au chef de chantier de TMG, il estime qu’«en termes de sécurité, on avait les mêmes formations que Grande Paroisse, et en sécurité de matières dangereuses on avait des formations spéciales». Mais il n'était pas au courant du plan de prévention dans le secteur nitrate, précise l’AFP.
Dans son enquête, l'inspecteur du travail a conclu à des «manquements à l'obligation de prévention du risque» de la part d’AZF. En outre, l'avocat de la partie civile a relevé que les témoignages d'une quarantaine d'ouvriers avaient établi «une absence de connaissance des produits fabriqués et stockés, de la dangerosité de certains produits, du risque d'explosion du nitrate, et l'absence de consignes de sécurité en cas d'explosion».
Pour Serge Biechlin, le directeur de l’usine, accusé d’avoir «omis de prendre les mesures nécessaires» en termes de sécurité, l'entreprise sous-traitante avait la responsabilité de former ses salariés.
Auteur : par Sabine Casalonga, JDLE