«J'ai bien fait de venir ! », s'exclame Yolande, présidente d'un intercantonal de porteurs de repas à domicile, après la présentation du groupe de travail "Évaluation des risques professionnels" du Plan régional de santé au travail. « J'ai 3 salariés, dont un qui est toujours sur la route, explique Yolande. Le risque routier est bien réel, donc je vais entamer les démarches pour rédiger le document d'évaluation des risques de mon entreprise. » Mission accomplie pour le groupe de travail venu présenter vendredi matin à Saint-Auvent, les enjeux de cette évaluation des risques professionnels aux entreprises de moins de 11 salariés des secteurs de Rochechouart, Saint-Laurent-sur-Gorre, Saint-Junien, Saint-Mathieu et Oradour-sur-Vayres.
Depuis 1993, chaque chef d'entreprise doit légalement établir un document unique d'évaluation des risques afin de les diagnostiquer, d'agir contre pour mieux protéger les salariés. Mais « un quart des entreprises de moins de 11 salariés en ignorent l'existence », s'étonne M. Lamiraud de la MSA. « D'où l'intérêt d'aller au-devant des petites entreprises qui ne se déplacent pas jusqu'à nous, ajoute Pierre Fabre, directeur adjoint de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence de la consommation du travail et de l'emploi).
Tout a été fait pendant cette matinée pour démystifier la création de ce document, grâce à une présentation simple et détaillée de chaque aspect de l'évaluation : les démarches, la législation, les pathologies liées au travail, et les témoignages de deux chefs d'entreprise, prêts à garantir le bienfait d'un tel document, tant pour la sécurité de l'entreprise que pour celle leurs salariés. « L'important est surtout d'aller au bout de la démarche pour agir contre les risques avec un plan d'actions », tient à préciser Alain Sarrade de la CRAMCO.
Le groupe de travail "Évaluation des risques professionnels est composé d'experts de l'ARACT (association régionale pour l'amélioration des conditions de travail), de l'inspection du travail, du service de la santé au travail, de la CRAM, l'OPPBTP (L'Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics) et la MSA (mutualité sociale agricole).
Auteur : Coralie Zarb, Le Populaire