Conduire ou écrire, il faut choisir... et l'on sait maintenant ce que cela coûte.
Des chercheurs d'une université américaine du Texas (North Texas Health Science Center) ont dénombré 16 141 décès liés à des accidents de la route provoqués par des personnes qui envoyaient des SMS en conduisant. Ce chiffre qui s'étend sur une période de 6 ans (2001-2007) a été obtenu en croisant les statistiques issues de la base sur les accidents fatals (Fatality Accident Reporting System) avec les données sur les SMS fournies par la FCC et la CTIA.
L'étude révèle que 6% des conducteurs américains utilisent leur téléphone au volant. Bien que ce pourcentage n'ait pas varié depuis 2005, l'usage a lui évolué en passant de l'appel au texto. Les décès liés à une conduite distraite ont grimpé de 28% entre 2005 et 2008. Comment parvenir à contrer ce phénomène alors que 91% des américains possèdent un téléphone mobile ? Les auteurs de l'étude pensent qu'il faut légiférer et pratiquer l'examen des communications mobiles lors des enquêtes sur les accidents de la route.
Premier bilan en France
En France, le bilan 2009 de l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) intègre pour la première fois la pratique du téléphone au volant. Il n'y a donc par conséquent pas encore de taux de progression. Les premiers chiffres indiquent que l'usage du téléphone au volant atteint 2,3% des conducteurs de véhicules légers, 2,7% des conducteurs de véhicules utilitaires et 4,4% des conducteurs de poids lourds. Les deux dernières catégories concernent a priori des professionnels qui passent beaucoup de temps au volant et sont plus susceptibles d'utiliser leur téléphone.
C'est sur les autoroutes que « le taux d'infraction ambiant est maximal » (2,9%) indique l'étude. « Dans une année, le conducteur automobile moyen, sur 13 000 km circulés, conduit 300 km cumulés en pleine conversation téléphonique, mobile à la main ». (Eureka Presse)
Auteur : la rédaction, ZDNet France.