Or, l'impact des conduites addictives sur la sécurité au travail est loin d'être négligeable. En effet, “selon la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), plusieurs études se recoupent aujourd’hui pour affirmer que près de 15% à 20% des cas d'accidents professionnels, d’absentéisme et de conflits interpersonnels au travail seraient liés à l’usage d’alcool, de psychotropes ou de stupéfiants”.
L'étude remarque aussi que la consommation de drogue est en partie déterminée par les conditions de travail. C'est bien sûr particulièrement vrai s'agissant des médicaments psychoactifs : “Les comportements visant l’amélioration de la performance (‘performance-enhancing behavior’) et les stratégies d’adaptation (‘coping’) pourraient être des déterminants de l’usage de médicaments psychoactifs et conduire à des comportements et des états de dépendance sur le lieu du travail”.
Toutefois, certaines données collectées semblent exonérer le rôle du travail et laissent penser que la hausse de consommation constatée au travail n'est que le reflet d'une augmentation des comportements addictifs dans l'ensemble de la population. Ainsi, "parmi les 26-54 ans, les chômeurs s’avèrent très nettement sur-consommateurs de tous les produits étudiés, comparativement aux actifs occupés. Chômage et consommation de produits psychoactifs apparaissent très fortement associés, particulièrement parmi les hommes. L’activité professionnelle éloigne des usages du cannabis et notamment des usages récents. L’entrée dans le monde du travail semble être l’occasion d’un abandon pour une majorité d’individus. On retrouve ces résultats pour la cocaïne." Sur ce point au moins, le travail c'est toujours la santé !
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité