PSRE a fait réaliser, en juillet 2010, par l’IFOP, une nouvelle enquête auprès des entreprises de 1 à 499 salariés. Le but était, d’une part, d’évaluer le niveau de connaissance des chefs d’entreprise de leur possible responsabilité personnelle en cas d’accident de la circulation d’un salarié, tant au cours d’un déplacement en mission qu’au cours du trajet entre le domicile et le travail, et d’autre part de mesurer le niveau et la nature des actions de prévention du risque routier mises en place au sein de l’entreprise. Une enquête semblable avait été réalisée en 2007, et un sondage sur les modes de déplacements, les risques et les actions de prévention propres au trajet domicile – travail avait été menée en 2009.
La méthodologie
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1400 dirigeants d’entreprises, représentatifs des entreprises françaises de 1 à moins de 500 salariés. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (quotas croisés de taille et de secteur d’activités) après stratification par région. La taille du sondage ne permettait pas d’atteindre significativement une ventilation des entreprises autre que par (très) grands secteurs d’activité : industrie, BTP, commerce, services. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne, du 25 juin au 9 juillet 2010.
Les résultats de l’Etude
Les principales conclusions :
- la pratique du « Document Unique », à peine majoritaire – en incluant les grandes entreprises -, est une faiblesse réelle dans l’approche des risques professionnels par les entreprises, dix ans après le déploiement du Document Unique,
- l’évaluation initiale représente pourtant un levier pour la mise en oeuvre d’actions de prévention : si seulement 41 % des entreprises ayant rempli un DU y décrivent le risque routier comme partie intégrante, 61 % des entreprises ayant rempli le DU mettent en oeuvre des actions de prévention du risque routier
- si dans 11 % des cas, les actions comprennent des sensibilisations à caractère général, elles concernent dans la plupart des cas des thèmes sensibles … et vis-à-vis desquels les entreprises bénéficient peu d’appui de la part des politiques publiques (téléphone au volant, contrôle de la validité des permis de conduire, formations post-permis)
- les objections « de principe » à la mise en oeuvre d’actions reculent, ce qui est d’autant plus significatif que l’enquête a été étendue de 2007 à 2010 aux petites entreprises; en revanche la « montée » des interrogations sur le « comment faire » doit interpeller les acteurs de la prévention, si nombreux et variés soient-ils en France, ainsi que les différents modes d’intervention pédagogiques pour entraîner dans l’action.
Consulter l'ensemble de l'enquête.
Auteur : PSRE _ Promotion et Suivi de la Sécurité Routière en Entreprise.