On peut tout d'abord se demander comment un médecin urgentiste, normalement habitué à gérer le stress, peut en arriver à se suicider. Il est très difficile de répondre à une telle question, sans avoir connaissance de l'environnement proche de ce médecin. Mais quoi qu'il en soit, il a subi une stigmatisation de la part des médias, justifiée ou non, l'avenir nous le dira peut être. Je vous conseille la lecture de l'analyse de Nathalie Nadaud-Albertini, sociologue des médias qui donne une analyse très intéressante de la situation : "La personne stigmatisée suppose toujours que le regard de l’Autre posé sur elle est à la fois emprunt de doute, à tort ou à raison.".
D'autre part, ce suicide intervient dans un domaine hautement critiqué depuis son apparition : la télé-réalité. On a toujours prédit le pire pour cette discipline sulfureuse de la télévision. Personnellement, je pense que l'apparition de ce type de programme est le reflet de la société, si nous avons autant d'émissions (situations souvent en vase clos), c'est que nous les regardons... C'est le royaume de la communication, avec tous les travers que cela impliquent. Mais la meilleures télé-réalité à laquelle nous avons accès depuis toujours n'est elle pas la politique ? Je pense également que l'on a bel exemple actuellement avec le cas de l'ex-ministre Jérôme Cahuzac ou l'ex-président Nicolas Sarkozy : une bataille de communications avec tous les travers que cela comporte. Mais les politiciens sont des professionnels du mensonge, ils sont habitués à jouer avec à longueur de journée. Il sont également habitués à se relever comme si de rien n'était, l'histoire nous l'a démontré à de nombreuses reprises.
On en arrive directement à la crédibilité de la presse, et avec le suicide de ce médecin, on est servit. On se retrouve avec la société de production qui donne une version, contredite ensuite par divers témoignages contradictoires relayés par la presse, et une accusation de ces dernières personnes de la part de TF1, grande prêtresse des médias. Thierry Costa, médecin sur Koh-Lanta, n'est en définitive qu'un dommage collatéral de la guerre médiatique. Et au final, il n'y a que les politiciens qui sont capables de résister à la pression... et de revenir au plus haut niveau comme rien ne s'était passé.
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Mise à jour ; sur le même sujet : Le candidat décédé Gérald Babin aurait pris des produits dopants avant de participer à "Koh Lanta".