Des séniors en absentéisme de longue durée
« A l’heure actuelle l’absentéisme des séniors ne représente que 5% des arrêts maladie mais 40% des dépenses de la SS en matière d’IJSS rappelle le Docteur Mounir Ghedbane, médecin du travail, et d’ajouter : avec des arrêts de travail souvent supérieurs à 6 mois. »
Cela entraîne donc des coûts pour la Collectivité et pour l’entreprise obligée de recruter en CDD, pour pallier à l’absence du collaborateur.
Avec l’allongement de la durée du travail, il y a fort à parier que cet absentéisme va devenir légion dans les entreprises et va devoir être intégré comme une composante de gestion de la démographie de l’entreprise.
Des difficultés à anticiper l’aménagement des carrières
Il y a quelques années, on procédait à un entretien de seconde partie de carrière, remplacé par l’entretien professionnel à ce jour. Pour autant, aborde-t-on cette fameuse deuxième voire maintenant troisième partie de carrière pour certains métiers plus exposés à des risques professionnels ou à une tension psychologique ? La plupart des PME sont dans l’incapacité de se projeter sur le long terme et le sont donc encore moins pour aménager les carrières de leurs salariés les plus âgés.
Indépendamment des métiers reconnus par des critères de pénibilités officiels - qui permettent de partir plus tôt - certains métiers comme ceux des soignants ou des auxiliaires de vie, ne bénéficient pas d’anticipation de l’usure professionnelle qu’ils occasionnent, dans la gestion RH actuelle.
On peut citer également certains métiers dans l’informatique qui exigent une adaptation permanente à l’évolution de la technologie, d’où une sollicitation cognitive continue.
De nouveaux outils RH à exploiter
Le CPF et le plan de développement des compétences, peuvent être deux leviers pour évaluer avec le salarié, les possibilités d’une évolution professionnelle. Il est encore trop tôt pour en analyser l’utilisation et les retombées puisqu’ils sont trop récents.
Mais il apparaît de plus en plus nécessaire d’informer les salariés sur leurs possibilités de formation et d’évolution. Il serait également utile de les accompagner tout au long de leur carrière pour éviter la désinsertion professionnelle trop fréquente, en cas d’impossibilité de reclassement. Des solutions existent de la part de la médecine du travail en lien avec les Caisses d’Assurance maladie. EPITOME CONSEIL a mis en place pour les entreprises, un process et des outils pour anticiper au mieux les fins de carrière tout en préservant les salariés.
Auteur : Evelyne GUFFENS, EPITOME-CONSEIL.
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