Classé dans la catégorie : Protection du corps

Avec le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes de fortes chaleurs, le travail en environnement chaud devient un enjeu majeur de santé au travail. De nombreux secteurs, comme le BTP, l'agriculture ou l'industrie, exposent les travailleurs à des conditions thermiques éprouvantes pouvant entraîner des conséquences graves, voire mortelles. Comprendre les risques liés à la chaleur, leurs effets sur l'organisme, les obligations légales de l'employeur, ainsi que les solutions innovantes existantes est essentiel pour garantir la sécurité des salariés. Ce dossier fait le point complet sur ce sujet crucial.
Conseil de l'expert
Takeshi Anzai est Président de
Biodata Bank.
depuis 2018, fabricant du bracelet Canaria Plus, une technologie Brevetée qui détecte les risques de stress thermique
et vous avertit par des alertes vibratoires, sonores et lumineuses pour prévenir des risques liés à la chaleur.
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Pour commencer, pouvez-vous définir les risques liés au travail à la chaleur et ses effets sur la santé des travailleurs ?
Le risque thermique désigne l'ensemble des effets néfastes sur la santé pouvant survenir lorsque l'organisme est exposé à une chaleur excessive dans le cadre professionnel. Il concerne notamment les travailleurs évoluant en extérieur (BTP, agriculture, voirie, etc.) ou en milieu intérieur chaud (cuisines industrielles, fonderies, blanchisseries, etc.).
L'organisme humain cherche en permanence à maintenir une température interne stable autour de 37 °C. En cas d'exposition prolongée à une température ambiante élevée, en particulier combinée à un fort taux d'humidité, cette capacité de régulation peut être dépassée. Le corps ne parvient plus à se refroidir efficacement par la transpiration, ce qui peut entraîner une élévation de la température corporelle interne.
L'exposition à la chaleur peut entraîner différents stades d'atteinte de la santé, en fonction de l'intensité de la chaleur, de la durée d'exposition, de l'effort physique fourni et de l'état de santé de la personne. En commençant par l'inconfort thermique (Sensation de chaleur, transpiration excessive, fatigue) ; puis les crampes de chaleur (Douleurs musculaires liées à la perte de sels minéraux) ; ensuite l'épuisement dû à la chaleur (Fatigue intense, vertiges, maux de tête, nausées, parfois perte de connaissance) avec comme principal impact l'affaiblissement du corps ; en enfin le coup de chaleur ou hyperthermie sévère (Température corporelle supérieure à 40°C, troubles neurologiques, confusion, convulsions, voire coma). Il s'agit d'une urgence médicale absolue, pouvant entraîner la mort si aucune prise en charge rapide n'est réalisée.
L'exposition à la chaleur dans un cadre professionnel peut avoir de nombreux effets néfastes sur la santé des travailleurs. Sur le plan physique, elle peut entraîner une déshydratation, une baisse de vigilance, une réduction des capacités physiques et mentales, une perte de coordination, ainsi qu'une accélération du rythme cardiaque. À cela s'ajoutent des effets psychiques, tels que la fatigue mentale, les troubles de l'attention, l'altération de la prise de décision ou encore l'irritabilité. Ces impacts augmentent également le risque d'accidents du travail, souvent causés par des erreurs de manipulation, des chutes ou une mauvaise utilisation des équipements.
Tous les individus ne sont pas exposés de manière égale à ces risques. Certaines catégories de travailleurs sont particulièrement vulnérables, notamment les personnes âgées, les nouveaux arrivants sur un poste, les femmes enceintes, les travailleurs souffrant de maladies chroniques comme le diabète ou les pathologies cardiovasculaires, ainsi que ceux qui réalisent des efforts physiques intenses ou qui portent des équipements de protection lourds.
Pour les entreprises, ces situations représentent un risque organisationnel et économique important. La chaleur peut provoquer une baisse de productivité, une hausse de l'absentéisme, une augmentation des accidents du travail, et par conséquent, des coûts supplémentaires liés aux soins, aux arrêts de travail ou encore au remplacement du personnel.
En conclusion, le travail à la chaleur constitue un enjeu de santé et de performance, renforcé par les effets du réchauffement climatique. Comprendre ses mécanismes et ses conséquences est fondamental pour mettre en place une prévention efficace. Cela passe par des aménagements organisationnels, mais aussi par l'utilisation de technologies de détection et d'alerte, comme le bracelet Canaria+, qui permet d'anticiper les risques avant qu'ils ne deviennent critiques.
Quels sont les secteurs d'activités et géographiques principalement concernés par ce risque ?
Les risques liés à la chaleur concernent principalement les métiers exercés en extérieur ou dans des
environnements clos et mal ventilés, où les températures peuvent rapidement devenir extrêmes. Parmi les
secteurs les plus exposés, on retrouve le bâtiment et les travaux publics, l'agriculture, la logistique,
certaines industries lourdes comme la métallurgie ou la verrerie, les métiers de la sécurité, les cuisines
professionnelles, ainsi que l'industrie de l'énergie. Dans ce dernier secteur, les travailleurs peuvent
être amenés à intervenir à proximité d'équipements à forte émission thermique tels que les turbines, générateurs
ou installations de cogénération, ce qui expose leur corps à une chaleur intense même en intérieur.
En France, les régions les plus touchées sont le Sud (PACA, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine), les zones urbaines denses comme l'Île-de-France, et les régions agricoles et viticoles. À l'échelle internationale, le risque est particulièrement marqué dans les pays du Golfe, en Asie du Sud-Est, en Afrique, en Amérique centrale et dans le sud des États-Unis, où la chaleur et l'humidité se combinent à des conditions de travail physiques éprouvantes. Ces contextes partagent des facteurs aggravants : efforts soutenus, port d'équipements lourds, exposition directe à des sources de chaleur, et manque d'adaptation des conditions de travail. Dans un monde confronté au réchauffement climatique, ces environnements deviennent de véritables zones à risque thermique, appelant à des solutions concrètes pour protéger la santé des travailleurs.
Auriez-vous quelques chiffres sur l'accidentologie lié aux risques thermiques ?
Les risques thermiques au travail, notamment liés aux fortes chaleurs, constituent une préoccupation croissante en matière de santé et de sécurité des travailleurs. En France, les données disponibles indiquent que ces risques ont entraîné plusieurs accidents mortels ces dernières années.
Par exemple, en 2023, Santé publique France a recensé 11 accidents du travail mortels possiblement liés à la chaleur, principalement dans le secteur du BTP. De même, en 2022, l'agence a signalé 7 décès en lien avec des épisodes de canicule, touchant des travailleurs âgés de 39 à 54 ans, dont trois dans le secteur du BTP. Entre 2017 et 2022, un total de 54 travailleurs seraient décédés en raison de l'exposition à de fortes températures.
Au niveau européen, une augmentation de 40% des décès liés à la chaleur au travail a été observée, soulignant l'impact significatif des températures élevées sur la santé des travailleurs.
Ces chiffres, bien que partiels, mettent en évidence la nécessité pour les employeurs et les autorités de renforcer les mesures de prévention et de protection des travailleurs face aux risques thermiques, particulièrement dans les secteurs et régions les plus exposés.
Quelle est la responsabilité de l'employeur vis à vis de ses salariés ?
En France, l'employeur a une responsabilité légale claire vis-à-vis de ses salariés en matière de prévention des risques, y compris ceux liés à la chaleur. Le Code du travail (article L. 4121-1) impose une obligation de sécurité qui l'oblige à protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Cela passe par une évaluation rigoureuse des risques professionnels, à travers notamment le Document Unique d'Évaluation des Risques (DUERP), ainsi que par la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées. En cas de fortes chaleurs, l'employeur doit adapter les conditions de travail : aménagement des horaires, pauses régulières, accès à de l'eau potable, équipements vestimentaires appropriés, etc. Il a également l'obligation d'informer et de former ses salariés sur les risques liés à la chaleur et les bons réflexes à adopter.
Si un accident survient, comme un coup de chaleur, et que les mesures de prévention étaient absentes ou insuffisantes, l'employeur peut être tenu pour responsable, et dans certains cas, reconnu coupable de faute inexcusable. La jurisprudence a déjà tranché en ce sens, en particulier dans les secteurs comme le BTP ou l'agriculture, où les travailleurs sont fortement exposés aux conditions climatiques. En résumé, la responsabilité de l'employeur est à la fois juridique, organisationnelle et humaine. Face à un risque de plus en plus présent avec le réchauffement climatique, il est impératif pour les employeurs d'agir de manière proactive pour protéger leurs équipes.
Quelles sont les bonnes pratiques et solutions pour lutter contre les coups de chaleur ?
Pour lutter efficacement contre les coups de chaleur, il est essentiel de mettre en place un ensemble de bonnes pratiques à la fois individuelles et collectives. La première mesure de prévention consiste à boire régulièrement, même sans sensation de soif, afin de maintenir une bonne hydratation. Il est recommandé de boire de l'eau toutes les 15 à 20 minutes en cas d'activité physique ou de chaleur élevée. Les pauses régulières sont également indispensables : elles permettent au corps de récupérer et de réduire sa température interne, surtout lorsqu'elles sont prises à l'ombre ou dans des espaces rafraîchis. L'aménagement des horaires de travail est une autre pratique efficace : privilégier les heures les plus fraîches de la journée (matin et fin d'après-midi) limite l'exposition aux pics de chaleur.
Le port de vêtements légers, respirants et de couleur claire contribue également à mieux réguler la température corporelle. L'utilisation d'équipements de protection adaptés, comme des casques ventilés ou des textiles rafraîchissants, peut également être envisagée dans certains cas. À l'échelle collective, les employeurs doivent mettre à disposition des points d'eau, des zones d'ombre et, si possible, des ventilateurs ou brumisateurs dans les espaces de pause. La sensibilisation des travailleurs est tout aussi cruciale : il faut savoir reconnaître les signes précurseurs d'un coup de chaleur et réagir rapidement (repos, hydratation, alerte aux secours si besoin).
Enfin, l'intégration de technologies de prévention, comme le bracelet Canaria+, qui détecte les hausses anormales de la température corporelle et alerte l'utilisateur avant qu'un coup de chaleur ne survienne, offre une solution innovante et complémentaire. Grâce à une alerte visuelle, sonore et vibrante, l'utilisateur est averti dès que son organisme est en danger, ce qui lui permet de se protéger à temps. En combinant ces bonnes pratiques avec des outils adaptés, il devient possible de prévenir efficacement les risques liés à la chaleur au travail.
Comment peut-on prévenir et alerter les coups de chaleur ?
La prévention des coups de chaleur repose sur une double approche : anticiper les signaux avant-coureurs
et alerter au bon moment pour permettre une réaction rapide. C'est précisément dans cette optique
qu'a été conçu bracelet Canaria+,
un bracelet intelligent développé par la société Biodata Bank.
Contrairement aux outils classiques de prévention, Canaria+ ne se base pas uniquement sur la température
ambiante ou sur le ressenti de l'utilisateur, mais sur une mesure en continu des variations de température
corporelle interne grâce à un capteur de flux thermique breveté.
Lorsque le dispositif détecte une élévation anormale de la température interne – souvent invisible pour l'utilisateur lui-même – il déclenche immédiatement une alerte à trois niveaux : sonore (74 dB), visuelle (LED rouge) et vibrante. Cela permet à l'utilisateur de s'arrêter, de s'hydrater et de se mettre à l'abri, avant que la situation ne devienne critique. Une fois le corps stabilisé (température redescendue), la LED redevient verte, signalant que l'activité peut reprendre en toute sécurité.
L'un des grands avantages de Canaria+ est sa simplicité d'utilisation : il ne nécessite ni application mobile, ni connexion Bluetooth, garantissant une autonomie de 5 mois, soit toute la saison chaude. Aucun recueil de données personnelles n'est effectué, ce qui facilite son acceptation sur le terrain, notamment dans les secteurs sensibles comme le BTP, l'énergie, ou la logistique.
Déjà testé et validé dans plusieurs contextes professionnels, y compris avec l'OPPBTP en France et des entreprises industrielles au Japon et au Moyen-Orient, le dispositif s'impose comme une solution concrète, fiable et accessible pour prévenir les coups de chaleur. En s'intégrant facilement dans les protocoles de sécurité existants, Canaria+ offre une couche supplémentaire de protection proactive, centrée sur l'humain, dans un contexte où les températures extrêmes sont de plus en plus fréquentes.
Avez-vous des chiffres et retours d'expériences concernant l'utilisation de vos solution innovante Canaria + ?
Depuis sa création, Canaria+ a été déployé dans de nombreux contextes professionnels à haut risque thermique, avec des résultats à la fois mesurables et encourageants.
L'un des tests les plus significatifs a été réalisé en 2021 en France, en collaboration avec l'OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics). L'étude a mobilisé 880 travailleurs sur plusieurs chantiers répartis dans différentes régions, notamment dans le sud du pays. Les résultats ont été clairs : aucun cas de coup de chaleur n'a été enregistré parmi les porteurs du bracelet, tandis que trois cas ont été recensés chez des personnes n'en portant pas.
Durant cette phase de test, 179 alarmes ont été déclenchées auprès de 118 utilisateurs, soit environ 20 % des participants. Les alarmes ont été principalement activées lors de journées dépassant les 28 °C, et dans des secteurs particulièrement exposés comme les travaux routiers (27 % des alertes) et les installations de canalisations (19,5 %).
Les retours des utilisateurs ont été extrêmement positifs. Les ouvriers ont salué la facilité d'utilisation du dispositif, sa discrétion, son autonomie longue durée (3.5 mois à l'époque qui depuis a été augmenté jusqu'à 5 mois) ainsi que l'absence de collecte de données personnelles, facteur clé dans son acceptation. Les entreprises, quant à elles, ont apprécié la fiabilité du système d'alerte et la capacité du dispositif à s'intégrer sans difficulté dans leurs protocoles de sécurité existants. Le comité médical de l'étude, présidé par le docteur Dominique Leuxe, a validé la pertinence médicale et opérationnelle de Canaria+ dans les conditions de travail réelles du BTP. D'autres études réalisées avec Airbus lors de l'été 2023 et l'hôpital du Valais en Suisse lors de l'été 2024 ont débouché sur les mêmes conclusions et satisfactions.
Par ailleurs, Canaria+ a également été testé et adopté par plusieurs grandes organisations internationales, notamment dans l'industrie de l'énergie au Moyen-Orient, le secteur de l'énergie au Japon, ou encore au sein de projets pilotes dans des usines en Espagne. Le secteur public est aussi un autre secteur qui porte un intérêt grandissant avec une utilisation massive des pompiers et forces de polices en Catalognes et au Japon. Ces retours ont confirmé que le dispositif pouvait s'adapter à une variété d'environnements, tout en répondant au même objectif : protéger efficacement les travailleurs contre les coups de chaleur, sans alourdir leur quotidien.
À ce jour, plus de 1 000 000 d'unités de Canaria+ ont été vendues dans le monde, preuve de son efficacité, de sa fiabilité et de la confiance que lui accordent les acteurs du terrain. Ce succès repose sur une promesse simple mais essentielle : prévenir avant qu'il ne soit trop tard.
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