La mise en place du télétravail depuis maintenant plus de deux ans aurait pu contribuer à un sentiment d’isolement pour les salariés. Au contraire, ce modèle de travail a renforcé l’appartenance à la culture d’entreprise et aussi amené à réduire les risques d’une ambiance toxique au travail. Capterra vous explique pourquoi grâce à notre dernière étude menée auprès de 997 employés en France.
73 % des salariés français affirment qu’un environnement toxique au travail est facteur de désengagement
La culture d’entreprise est un élément important pour les salariés mais aussi pour les employeurs : elle présente l’avantage de regrouper les collaborateurs autour de buts communs, et participe de ce fait au succès d’une entreprise.
Plusieurs facteurs participent à la création d’une culture d’entreprise positive et engageante :
- La valorisation de leur contribution au succès de l’entreprise
- L’équité en matière de traitement et de promotion
- Leur sentiment d’appartenance quant aux valeurs incarnées par l’entreprise
- La flexibilité offerte aux salariés pour effectuer leurs missions (sur laquelle de nombreuses entreprises se sont concentrées).
Si la flexibilité peut avoir un impact important sur l’ambiance régnant au sein d’une entreprise ou d’une équipe, la qualité de l’environnement de travail dans son ensemble est un élément particulièrement important pour 73 % des salariés consultés.
Pour 20 % d’entre eux, ce facteur est un motif principal pour quitter leur emploi, ou tout au moins, l’une des raisons prises en compte dans leur décision (53 %).
Des comportements toxiques sur le lieu de travail pour 33 % de Français
Les comportements toxiques tels que le harcèlement, l’intimidation, ou encore la propagation de rumeurs sont néfastes en entreprises et peuvent entraîner une désaffection des employés. Mais qu’en est-il dans les entreprises françaises ?
Près d’un tiers des employés interrogés dans notre dernière étude Capterra affirment avoir signalé un comportement toxique dans leur entreprise actuelle :
- 14 % ayant reporté un comportement toxique à leur encontre
- 19 % ont signalé un comportement similaire à l'encontre d’un tiers.
Cependant, des difficultés semblent être parfois rencontrées dès lorsqu’il s’agit de signaler des comportements problématiques. 50 % des employés qui ont pris l'initiative de reporter un comportement jugé toxique ont observé une résolution positive. Toutefois, 36 % déclarent que leur signalement n’a provoqué aucun changement et 15 % indiquent que le problème n’a même pas été adressé.
Les entreprises françaises ne prendraient-elles pas assez de mesures pour gérer ce type de situation ?
Le travail hybride ou à distance a-t-il un impact sur les comportements toxiques en entreprise ?
Une culture d’entreprise se définit comme la capacité à créer une connexion entre l’organisation et ses salariés dans le but d’apporter un environnement de travail sain dans lequel les collaborateurs s’épanouissent. Cependant le télétravail et donc l’éloignement social qui va avec peuvent être un frein à cette cohésion.
Nous avons donc voulu en savoir davantage sur l’opinion des employés de l'hexagone, opérant en hybride ou à distance, quant à l’ambiance de travail avant et après la mise en place du télétravail. Voici les points importants qui ressortent :
- Le télétravail ou travail hybride entraîne une baisse des comportements toxiques. 79 % ont estimé que leur environnement de travail n’était pas toxique avant l’instauration du travail hybride ou à distance contre 82 % après la mise en place de ce dernier.
- Les employés qui considéraient leur environnement de travail toxique avant le télétravail (20%) ne sont plus que 18 % à en penser de même aujourd’hui.
- 24 % employés se sentent plus à l’aise pour dénoncer ces problèmes depuis la mise en place du travail à distance
Les comportements toxiques qui semblent le plus avoir baissé selon nos répondants :
- les cris et conflits (32 %)
- les commérages (30 %)
- la négligence (29 %)
- les altercations physiques (27 %)
- l’intimidation (27 %)
Cependant, une pratique s'étant développée depuis la mise en place du télétravail est à ce jour considérée comme toxique : la surveillance des employés travaillant de chez eux. 31 % des répondants de notre enquête opérant en télétravail affirment avoir vu l’implémentation des logiciels de surveillance dans leur entreprise. Ils sont 45 % d’employés de ce même groupe à considérer que ces outils ne participent pas à la réduction des comportements toxiques sur leur lieu de travail.
Maintenir une culture d’entreprise non-toxique demande un effort constant de la part des différents acteurs (managers, ressources humaines etc…). Même si le travail à distance ou hybride paraît réduire la toxicité en entreprises depuis sa mise en place, ces dernières doivent tout de même apporter des idées et mettre en place des activités pour assurer la cohésion des équipes.
Il est donc de la responsabilité des organisations d’offrir à leurs employés les ressources et l’écoute nécessaires pour favoriser un climat de confiance et leur satisfaction dans leur environnement de travail.
Méthodologie
Pour collecter les données de ce rapport, nous avons mené une enquête en ligne en juin 2022 regroupant la participation de 997 répondants. Les critères de sélection des participants étaient les suivants :
- Résident français
- Âgé de plus de 18 ans
- Employé à temps plein ou à temps partiel
- Travaillant au sein d’un entreprise de 5 employés minimum
- Travaillant sur site, à distance ou de manière hybride
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