Thème : « Plaqué au sol ! » - #balancetonrisque

Classé dans la catégorie : #balancetonrisque

L'analyse de l'expert

Nathanaël DESMERYD’après l’OPPBTP, « les accidents liés aux chutes d’objets et aux masses en mouvement représentent de 15 à 20 % de journées de travail perdues ».

Tout corps obéit à la loi de la gravité et est attiré vers le sol. Par conséquent, une chute d'objet résulte d'un défaut de compensation de cette force de gravité. Aussi, d’autres facteurs aggravants peuvent être mis en avant dans le cadre d’une chute d’objet : citons par exemple, la hauteur, la longueur ou encore le poids de l’objet.

C’est précisément ce qu’il se passe sur cette vidéo : l’exécutant travaille sur ce qui s’apparente à une charpente. Or, cette dernière se renverse progressivement sur lui, le plaquant littéralement au sol. Ce genre d’accident peut mener à des dommages de plusieurs natures :

  • Premièrement, des dommages physiques : prise en charge médicale de la victime (contusions, lésions, fractures et traumatismes et même la mort) ; incapacités permanentes.
  • Deuxièmement, des dommages matériels : un « effet boule de neige » peut se produire lorsque des objets tombent, se cassent et par la même occasion endommagent potentiellement d’autres matériaux.

Plus généralement, nous pouvons mettre en lumière quelques principes généraux de prévention et de protection pour le risque lié aux chutes d’objet.

Tout d’abord, nous pensons au premier principe de prévention : éviter le risque. Effectivement, il faut dans un premier temps se demander s’il n’existe pas une méthode de travail qui évite la chute d’objet dans une zone de travail donnée.

Cela étant,

  • « lorsqu'il n'est pas possible, compte tenu de la nature du travail, d'éviter […] des risques de chute d'objets, et même s'il s'agit d'activités ponctuelles d'entretien ou de réparation, ces zones sont signalées de manière visible. Elles sont également matérialisées par des dispositifs destinés à éviter que les travailleurs non autorisés pénètrent dans ces zones » (Code du Travail, Article R4224-20).

Dans la même idée, pour diminuer le risque :

  • « Les matériaux se trouvant sur le chantier sont empilés et disposés de manière à ne pas mettre des travailleurs en danger » (Code du travail, Article R4534-7)
  • « Il est interdit de laisser à l'abandon sur le chantier des planches munies de pointes saillantes. » (Code du travail, Article R4534-8)
  • Il est possible de limiter la hauteur de stockage en tenant compte des caractéristiques de l’objet

De plus, pour faire écho au huitième principe de prévention, il est indispensable d’installer des équipements de protection collective (EPC) pour retenir les chutes d’objets (exemple : filets) ainsi que de porter des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés au travail (exemple : casques, chaussures, gants…). Bien évidemment, le port des EPI aura un effet limité puisqu’il n’a pour but que de réduire la gravité d’un éventuel accident.

Enfin, la formation-information permettra de sensibiliser les travailleurs sur ces risques de chutes pouvant parfois être négligés.

Et vous ? Comment traitez-vous ces risques de chute d’objets dans votre entreprise ?
Racontez-nous vos idées.

Sources utilisées : OPPBTP, INRS, Code du Travail.

Le concept #balancetonrisque

Le concept #balancetonrisque est un partage à visée pédagogique créé par Inforisque. Tous les jeudis, retrouvez dans la lettre du risque une vidéo commentée et analysée par un expert HSE.

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