Le Dr Vinh Ngo, dirigeant du Centre interentreprise et artisanal de santé au travail (CIAMT), offre un éclairage sur les nouvelles formes de souffrance professionnelle. Bien que la France ait mis en place des mesures pour repérer les risques, les deux confinements liés à la pandémie ont exacerbé les difficultés, notamment avec le télétravail et ses conséquences sur le bien-être des travailleurs. La surcharge de tâches due aux démissions massives dans certains secteurs aggrave encore la situation.
La médecine du travail, souvent axée sur la réparation, doit évoluer vers une prévention primaire, impliquant une approche holistique et la collaboration avec des spécialistes variés. Face à la sédentarité croissante et aux risques psychosociaux, le Dr Ngo recommande des solutions telles que l'amélioration des conditions de travail à distance, la gestion du temps et la promotion de l'activité physique.
Il souligne les lacunes de la France en matière de culture de prévention, comparées à d'autres pays européens, et plaide pour une réforme de la médecine du travail. Il insiste sur l'importance de prendre en compte la santé des travailleurs non-salariés et de développer une approche de prévention collective plus efficace, intégrant les avancées technologiques.
En ce qui concerne l'emploi des seniors, il met en avant la nécessité de changer les mentalités et de valoriser leur expérience. La prévention dès le jeune âge et la sécurisation du parcours professionnel sont des leviers pour favoriser leur emploi. Quant au contrôle des arrêts maladie, il est jugé nécessaire mais doit s'accompagner de mesures de prévention et de soutien aux aidants.
Enfin, la décision de permettre aux salariés en arrêt maladie d'accumuler des congés payés suscite des réactions mitigées, reconnaissant à la fois les besoins des salariés et les défis pour les employeurs.
Auteur : Inforisque.Source : Hyperconnexion, stress, sédentarité : les nouveaux défis de la médecine du travail.
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