La gestion de la QHSE trouve officiellement ses racines dans les années 1950 avec l’industrialisation croissante et une accélération dans les années 80 et 90 grâce aux normes clés comme l’ISO 9001 en 1987 et l’OHSAS 18001 en 1999 (remplacée en 2018 par l’ISO 45001). Pourtant, dès 1887, Gustave Eiffel avait déjà tout compris à la QHSE et avait déjà déployé des pratiques exemplaires en la matière, en particulier sur son projet visionnaire de la Tour Eiffel.
La Tour Eiffel ou comment allier audace, dangers et excellence QHSE
La construction de la Tour Eiffel, sélectionnée et conçue pour l’Exposition Universelle de 1889, illustre une avancée technologique majeure. 330 mètres de hauteur, 350 ouvriers, et un défi technique immense… Le projet est particulièrement connu pour avoir été mené à bien sans accident mortel majeur grâce à l’approche rigoureuse de Gustave Eiffel en matière de qualité, de sécurité et de gestion humaine.
Son approche reposait sur 3 piliers majeurs qui parleront encore aux responsables QHSE de 2024 :
- La qualité de l’exécution
- L’agilité managériale
- La sécurité des équipes
Pas de compromis sur la gestion de la qualité
Eiffel misait sur une organisation méticuleuse et une maîtrise totale des processus. Pour y parvenir, chaque pièce des 18 038 composants de la Tour était fabriquée dans ses propres ateliers et contrôlée avant d’être assemblée. Cette obsession pour la précision garantissait la robustesse et la durabilité du monument et se traduisait par une documentation très précise de chaque étape. Ce principe de traçabilité établi bien avant l’heure préfigurait les pratiques modernes de gestion de la qualité.
Des conditions de travail visionnaires centrées sur l’hygiène et le bien-être
Dans un contexte où les conditions de travail étaient encore très souvent précaires, Eiffel a su innover en en instaurant :
- Des installations sanitaires sur le chantier,
- Une cantine au 1er étage offrant des repas chauds subventionnés à 20 %,
- Des vestiaires et des lieux de repos pour ses ouvriers.
Résultat : plus de sécurité mais aussi plus de motivation des équipes, avec des pratiques qui ont comme un parfum de modernité et de bien-être au travail.
La sécurité : l’impératif absolu de Gustave Eiffel
Gustave Eiffel, tout au long de sa carrière, a eu à cœur de prévenir les accidents, un défi majeur pour un chantier de cette ampleur et pour une époque où la priorité n’était que rarement mise sur la prévention. Il fit le choix d’une approche proactive :
- Prévention des risques grâce à des équipements de protection individuelle (EPI) : Harnais de sécurité et filets pour prévenir les chutes.
- Formation des ouvriers aux risques spécifiques pour sensibiliser aux dangers du travail en hauteur.
- Implication des managers dans la sécurité, les chefs d’équipe étant également responsables de la sécurité.
Avant-gardiste même sur le sujet de l’environnement… et inspirant !
Gustave Eiffel a intégré une dimension environnementale à son projet en utilisant le fer (un matériau durable et recyclable) et en adaptant les fondations au sol pour limiter l’impact écologique. Ces choix traduisaient une volonté de créer une structure à la fois robuste et respectueuse de son environnement.
Les pratiques de Gustave Eiffel incarnent les bases des SMQ modernes. Ses initiatives en matière de qualité, de conditions de travail, de sécurité et de durabilité sont une source d’inspiration précieuse pour les entreprises actuelles, en particulier sur les sujets suivants :
- Traçabilité des processus.
- Formation et prévention des risques.
- Leadership en sécurité.
N’hésitez pas à télécharger le carnet d’expérience d’Izypeo sur la digitalisation QHSE.
En savoir plus sur Izypeo.
Auteur : Nathalie Labate, Izypeo.
Continuer avec Linkedin