À l’approche de la Semaine pour la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (SQVCT), un constat s’impose : la santé mentale au travail est (enfin) une priorité nationale pour 2025. Pourtant, un maillon essentiel reste trop souvent ignoré dans les politiques de prévention : les addictions. Un oubli lourd de conséquences pour la sécurité au travail, le bien-être des salariés et la performance des entreprises.
Addictions et santé mentale : un lien indissociable
Il est aujourd’hui admis que les troubles addictifs sont étroitement liés aux problématiques de santé mentale. Une étude récente démontre que les personnes ayant souffert d’un trouble psychique au cours des cinq dernières années ont deux fois plus de risques de développer une addiction. Ce constat ne se limite pas aux substances comme l’alcool ou les drogues : les comportements addictifs tels que les jeux d’argent, les réseaux sociaux ou encore les troubles alimentaires sont également concernés.
Sur le terrain, cette réalité est palpable. Les équipes de GAE Conseil, cabinet spécialisé dans la prévention des pratiques addictives en entreprise, interviennent chaque année dans plus de 1 800 structures. Leur expérience montre que les addictions sont souvent le symptôme d’un mal-être non reconnu ou non traité.
Un enjeu de sécurité et de performance
Au-delà de l’aspect humain, les conséquences des addictions sur la sécurité et l’efficacité au travail sont bien réelles. Risques d’accidents, absences répétées, désorganisation des équipes, baisse de performance… Les effets peuvent être dévastateurs. D’autant que les actifs sont particulièrement concernés : 51 % déclarent une forme de dépendance, contre 37 % chez les inactifs, et 60 % évoquent leur environnement professionnel comme facteur déclenchant.
Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que le "treatment gap" — l’écart entre les personnes souffrant d’un trouble addictif et celles réellement accompagnées — reste abyssal. Moins de 20 % des personnes concernées bénéficient d’un traitement adapté, laissant la majorité sans solution.
L’entreprise : un levier stratégique de prévention
Loin de devoir tout attendre de la sphère médicale, les entreprises ont un rôle central à jouer. L’environnement professionnel est à la fois un facteur de risque et une formidable opportunité d’intervention. Bien structuré, il peut devenir un cadre propice à la prévention, à la détection et à l’accompagnement.
Mais cela suppose un engagement clair : formation des managers, sensibilisation des équipes, mise en place de dispositifs de diagnostic et de suivi, collaboration avec des experts comme GAE Conseil… La prévention ne s’improvise pas, elle se construit.
2025 : une occasion à ne pas manquer
Érigée en Grande cause nationale, la santé mentale doit intégrer toutes ses dimensions, y compris les plus taboues. Ignorer les addictions revient à négliger une partie significative des souffrances au travail, avec des impacts concrets sur la sécurité et la santé des collaborateurs.
Les Français ne s’y trompent pas : 79 % estiment que les entreprises ne s’engagent pas assez sur ce sujet. Profitons donc de 2025 pour briser le silence et faire de la lutte contre les addictions un pilier de la santé au travail.
Auteur : Inforisque.Source : GAE Conseil.