Congés et droit à la déconnexion : un duo indispensable à la qualité de vie au travail

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Dans un monde où nos téléphones vibrent plus souvent que nos conversations en face-à-face, la frontière entre vie privée et vie professionnelle s'efface dangereusement. Le phénomène de l’hyperconnectivité n’est plus une tendance, mais une réalité pesante pour de nombreux salariés. Et les répercussions sur la santé mentale, physique et sociale sont loin d’être anecdotiques. Face à ce constat, la déconnexion n’est plus un luxe : c’est un droit, une nécessité, et surtout, un enjeu central de sécurité au travail.

Un cadre légal encore méconnu

Depuis la loi El Khomri adoptée en 2016, les salariés français disposent officiellement d’un droit à la déconnexion. Concrètement, cela signifie qu’en dehors des heures de travail, un employé n’est pas tenu de répondre à des appels, e-mails ou messages professionnels. Et pourtant, 47 % des Français admettent consulter leur messagerie pendant leurs congés, et 40 % déclarent manquer de temps pour accomplir leurs tâches pendant leurs heures de bureau (source : Opinionway). Le sur-engagement est devenu la norme, notamment chez les cadres, et cette disponibilité permanente alimente une spirale délétère.

Des risques bien réels pour la santé

Le manque de déconnexion n’est pas seulement un problème de confort ; c’est une problématique de sécurité au travail à part entière. La surexposition aux écrans entraîne fatigue oculaire, troubles du sommeil et maux de tête. La posture assise prolongée, sans pause ni mouvement, favorise les troubles musculosquelettiques (TMS). Et le plus préoccupant : la surcharge mentale générée par l’impossibilité de décrocher conduit à des troubles anxieux, des conflits familiaux et, dans les cas les plus graves, à des burn-outs.

Sans une réelle pause mentale, les salariés perdent en efficacité, en créativité, et leur travail s’en ressent. Loin de l’image du collaborateur « disponible et motivé », l’hyperconnecté est souvent fatigué, dispersé et démotivé.

Des pratiques simples mais puissantes

Heureusement, il existe des solutions concrètes pour retrouver un équilibre sain :

  • Anticiper ses congés : ne laissez pas de tâches en suspens. Planifiez, déléguez, priorisez. Cela réduit la tentation (ou l’obligation) de rester joignable.
  • Prévoir un back-up : assurez une passation claire avec un collègue. Vous partez l’esprit tranquille, vos dossiers sont entre de bonnes mains.
  • Désactiver les notifications : rien de plus efficace pour couper réellement. Et pour éviter les malentendus, n’oubliez pas d’activer un message d’absence sur votre messagerie professionnelle.

Reconnecter à soi pour mieux travailler demain

Déconnecter, c’est aussi se reconnecter. À ses envies, à sa famille, à ses centres d’intérêt. Planifiez des activités incompatibles avec votre travail : sport, arts, nature, voyages… Sortez de votre routine, explorez, ressourcez-vous. Ce temps de pause n’est pas une parenthèse inutile, mais un investissement dans votre santé et votre performance.

Conclusion : la déconnexion, une culture à bâtir

La déconnexion ne devrait pas dépendre uniquement de la discipline personnelle du salarié. C’est à l’entreprise de mettre en place des règles claires, des outils adaptés et une culture managériale qui valorise le droit au repos. Car un collaborateur reposé est un collaborateur performant, créatif et engagé.

Et vous, avez-vous vraiment décroché pendant vos derniers congés ?

Source : Déconnecter du travail : comment bien gérer ses congés pour revenir motivé.

Sur le même sujet : Pendant vos congés, sachez déconnecter !.

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