Dématérialisation et sécurisation des échanges : Le marché et les besoins

Classé dans la catégorie : Risques informatiques

La dématérialisation a pour objet de gérer de façon totalement électronique des données ou des documents métier (correspondances, contrats, factures, brochures, contenus techniques, supports administratifs,…) qui transitent au sein des entreprises et/ou dans le cadre d’échanges avec des partenaires (administrations, clients, fournisseurs…).

Le périmètre de l’étude comprend les solutions logicielles (Ged, BPM, Rad/Lad/OCR/ICR), les plateformes de dématérialisation (factures, marchés publics, EDI), les prestataires de services en dématérialisation, les tiers de confiance (autorités de certification et opérateurs de certification, éditeurs de solutions de confiance), les sociétés de conseil et d’assistance à maîtrise d’ouvrage, les intégrateurs et sociétés de services en ingénierie informatique (SSII), les fabricants et les distributeurs de scanners. Malgré un contexte économique défavorable, les acteurs du marché sont plutôt optimistes. Ils font face à un certain attentisme de la part des clients et une tension plus forte sur les prix, ce qui se traduit le plus souvent par un report des projets. Selon l’enquête serdaLAB, un tiers des organisations interrogées prévoient un report des projets de dématérialisation en raison de la crise.

Le marché français de la dématérialisation

  • Le marché français de la dématérialisation atteint 2 milliards d’euros en 2007 et enregistre une croissance de 9%, selon SerdaLAB.
  • SerdaLAB a identifié plus de 272 acteurs, dont près de 90 éditeurs de solutions logicielles et de plateformes de dématérialisation, 75 prestataires de services et sociétés de conseil et une trentaine de tiers de confiance.
  • Le segment des sociétés de service en ingénierie informatique (SSII) est le premier segment du marché de la dématérialisation. Il représente 42% du marché, en croissance de 13,8% en 2007.
  • Les prestataires de services constituent le deuxième segment du marché. Ils représentent près d’un tiers du marché mais ne progressent que de 3,9% en 2007.
  • Les éditeurs de logiciels représentent 15% du marché. Ils enregistrent la croissance la plus faible du marché (2,9%).
  • Représentant 4% du marché, les distributeurs de logiciels et de matériels enregistrent une progression proche de celle du marché : 9,9%.
  • Les tiers de confiance et les éditeurs de plateformes de dématérialisation enregistrent les plus fortes progressions du marché, respectivement + 47,7% et 18,9%, mais ne représentent que 3% du marché chacun.
  • Le chiffre d’affaires moyen des acteurs du marché est proche de 10 millions d’euros. Les entreprises constituant le segment des intégrateurs réalisent un chiffre d’affaires moyen de près de 20 millions d’euros, supérieur à celui des prestataires de services (13,5 millions d’euros).
  • Certains éditeurs choisissent de commercialiser leurs solutions en mode SaaS (Esker, Deskom, B-Process, etc). Les principaux avantages de ce modèle sont sa flexibilité, sa facturation à la réelle utilisation, l’absence de maintenance et le déploiement rapide.
  • Les offres packagées matériels et logiciels se développent grâce à des partenariats technologiques.
  • De plus en plus d’acteurs se positionnent sur la dématérialisation du courrier entrant et des factures, qui sont en forte croissance.
  • La nouvelle loi autorisant les employeurs à dématérialiser les bulletins de paie offre de nouvelles opportunités pour les éditeurs de solutions logicielles.
  • Le secteur public multiplie les projets de dématérialisation des documents patrimoniaux. La numérisation de ces documents permet de les conserver et d’améliorer la diffusion auprès du public.

Les besoins en solutions de dématérialisation

  • Les principaux résultats de l’enquête quantitative réalisée auprès de 134 organisations publiques et privées montrent que :
  • 90% des organisations interrogées sont impliquées dans la dématérialisation des documents et/ou des échanges. Plus de la moitié la pratiquent et 37% ont un projet en cours.
  • La dématérialisation a plus de deux ans dans 46% des organisations.
  • Mentionnée par 81% des organisations, l’amélioration du partage et de la circulation de l’information est la principale motivation qui conduit les organisations à dématérialiser. Plus des deux tiers des organisations dématérialisent pour améliorer la traçabilité des documents. Le gain de productivité est cité par 65% des répondants.
  • Les documents comptables et financiers sont les premiers documents dématérialisés (58% des répondants), suivis par les documents techniques produits en interne (57% des répondants) et les documents commerciaux (56% des répondants).
  • Les documents à valeur probante font partie ou vont faire partie des documents dématérialisés pour près de 80% des organisations interrogées. 83% des structures publiques dématérialisent des documents à valeur probante contre 56% des structures privées.
  • Près de la moitié des organisations interrogées ont mis en place un système respectant la norme NF Z42-013.
  • La direction générale est décisionnaire dans les projets de dématérialisation dans près de 80% des organisations interrogées. La direction informatique est également fortement impliquée. Elle est décisionnaire dans 42% des cas. Elle est suivie par la direction financière (29% des répondants).
  • 36% des structures publiques consacrent des budgets importants aux projets de dématérialisation (supérieurs à 200 000 euros).
  • La durée moyenne d’un projet est d’un peu plus de deux ans. Les projets ont tendance à être plus longs dans les grandes organisations et le secteur public.
  • La dématérialisation des documents papier est le plus souvent internalisée à toutes les étapes du processus (72% des organisations).
  • 36% des organisations interrogées détruisent en partie les documents papier après leur numérisation. 71% des organisations qui dématérialisent des documents à valeur probante sont dans ce cas.
  • Une fois les documents numérisés, ils sont intégrés dans une Ged pour plus des deux tiers des organisations. 43% des répondants utilisent une solution de workflow et/ou d’archivage électronique.
  • Le courrier électronique est le mode de transmission le plus utilisé par les organisations. 84% d’entre elles l’utilisent. Il est suivi par les télé procédures administratives (30% des répondants). 21% des organisations mettent en place des plateformes de dématérialisation (de type Deskom, Esker ou Agysoft) pour automatiser le traitement de leurs documents de gestion ou répondre aux appels d’offre publics.
  • 64% des organisations interrogées ont des projets de dématérialisation. Ces projets sont plus nombreux dans le secteur public (73%). Ils concerneront d’abord les documents comptables et financiers puis les documents commerciaux et techniques.

Source : SerdaLAB
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