Selon le premier “baromètre du bien-être au travail”, 68 % de nos compatriotes estiment être victimes de soucis de santé chroniques comme “le stress et l'anxiété” (30 %), les “problèmes de dos” (26 %) , ou les “maux de tête” (24 %). Or, pour 48 % des personnes concernées, leur pathologie est “causée ou aggravée” par le travail. Et ce lien de cause à effet grimpe même à 60 % s'agissant des affections lombaires et des problèmes psychologiques. Certains ne manqueront pas de rétorquer qu'il ne s'agit là que du ressenti des personnes interrogées.
Mais faut-il pour autant balayer ces résultats d'un revers de la main ? Ce serait une grave erreur. En effet, rechercher le bienêtre de ses salariés et protéger leur santé constitue non seulement une obligation légale mais aussi un objectif managérial en soi. En effet, chacun sait que les salariés qui se sentent bien dans leur travail sont aussi des salariés plus engagés, plus réactifs et plus loyaux.
De surcroît, contrairement à une idée fausse, les employeurs ne sont pas démunis. Comme le relève La Tribune, “les salariés jugent positivement les actions menées par les entreprises sur le bien-être au travail. En effet, 86 % des salariés des entreprises qui ont pris des mesures pour lutter contre le stress sont satisfaits de leur niveau de bienêtre, contre 64 % en moyenne”.
Répondre aux attentes des salariés en matière de santé, de sécurité et de bienêtre professionnel est donc parfaitement possible. Il en est du mal-être au travail comme des maladies ou des accidents professionnels : ils ne relèvent nullement de la fatalité.
Pour aller plus loin : “Baromètre du bien-être au travail des salariés français”, enquête réalisée par Ipsos pour Bernard Julhiet Groupe en partenariat avec La Tribune, novembre 2010, consultable sur www.ipsos.fr.
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité