Insecticide Cruiser : après le maïs maintenant le Colza : Générations Futures s’indigne aux côtés des apiculteurs

Classé dans la catégorie : Risques pour l'environnement

Selon un communiqué de l’UNAF (apiculture française), le ministre de l’Agriculture vient d’étendre l’autorisation du Cruiser au colza alors que le Conseil d’Etat a déjà annulé des autorisations sur maïs qui avaient été délivrées en 2008 et 2009 et qu’il se prononcera dans les prochains mois sur l’annulation de l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrées pour les années 2010 et 2011.

Après les quatre autorisations successives de mise sur le marché du Cruiser sur le maïs (de 2008 à 2011) et malgré l’annulation des autorisations de 2008 et 2009 par le Conseil d’Etat en février dernier, le Ministère de l’agriculture vient donc de délivrer une nouvelle autorisation de mise sur le marché à Syngenta pour le Cruiser pour le traitement des semences de colza (autorisation de mai 2011 par le Ministère de l’agriculture sur un avis favorable de l’ANSES d’octobre 2010).

Le thiamethoxam, l’une des substances actives du Cruiser OSR, est à l’origine de cas avérés d’intoxication d’abeilles. Or, nous pensons, comme l’UNAF, que cette décision est des plus regrettables d’autant que le colza est une plante qui attire fortement les abeilles.

« Cette décision est en totale contradiction avec les décisions du Grenelle de l’environnement et notamment le plan Ecophyto ainsi que les recommandations de la DG SANCO de l’UE qui dans une déclaration de décembre 2010 insistait sur le fait qu’il était nécessaire de protéger la santé des abeilles de manière proactive » déclare François Veillerette, Porte parole de Générations Futures. « Il faut absolument que le Ministre revoit sa décision sur ce dossier au risque de se discréditer alors que dans une réponse à une question d’Yves Cochet en décembre dernier il se disait « soucieux du respect de l’environnement et de la défense des populations d’abeilles » » Ajoute t’il.

Auteur : Générations Futures

Réactions...

sabench le :

Autorisation du Cruiser OSR sur colza : ministre de l'agriculture ou de la chimie? (communiqué de presse Confédération Paysanne)

Le ministre de l'agriculture Bruno Lemaire vient d'autoriser l'usage sur colza d'un pesticide mélange de l'insecticide systémique thiamétoxam (CRUISER) et de deux fongicides.

La culture du colza, plante présentant un grand intérêt apicole, avait jusqu'à présent échapé aux traitements par insecticides néonicotiniques. Les pollens et nectars de colza abondamment récoltés par les abeilles en début de saison, seront donc contaminés et viendront augmenter l'intoxication chronique des ruches.
Avec cette nouvelle autorisation, SYNGENTA a donc la possibilité, et l'avantage financier de répandre son insecticide thiamétoxam sur maïs, betteraves, pois, colza et de très nombreux légumes.

L'ANSES a donné deux avis favorables pour l'utilisation d'un insecticide de la même famille, la clothianidine de BAYER, pour le traitement des semences de betteraves, blé et orges, venant s'ajouter aux usages pour maïs et pommier.

Toujours de la même famille d'insecticides, l'imidaclopride de BAYER est autorisé pour céréales, betteraves, fruitiers et forêts.

Tous ces produits sont extrêmement toxiques pour l'abeille, ils sont systémiques et contaminent donc le pollen et le nectar, de plus ils persistent plusieurs années dans les sols et contaminent les cultures suivantes. Une part importante du territoire français est ainsi contaminée par ces produits.

Entre la chimie et l'abeille le ministre a choisi.

La Confédération paysanne dénonce le comportement du ministre de l'agriculture qui, d'une part se déclare soucieux de la disparition des abeilles et engage des fonds publics pour y remédier, et d'autre part autorise la généralisation de pesticides grandement responsables de cette situation.

La Confédération paysanne demande à Bruno Lemaire d'agir comme son collègue italien qui a suspendu l'utilisation de l'imidaclopride, du thiamétoxam, de la clothianidine et du fipronil, et qui constate qu'après trois ans de suspension la mortalité des ruches est passée de 37 % à 14 %.
De plus des études ont montré qu'en l'absence de ces traitements insecticides le rendement des cultures de maïs ne diminuait pas.

La Confédération paysanne rappelle qu'une autre agriculture est non seulement possible, mais nécessaire pour répondre aux exigences de santé et d'environnement, Ecophyto 2018 devait inciter au changement, mais la généralisation de ces insecticides y est totalement opposée.
La Confédération paysanne constate et dénonce une grande divergence entre le discours et les actes.

Pittbull le :

Personne ne parle des humains qui ingèrent ces cochonneries là à très petites doses. mais à la longue ça commence à être assez intéressant . Pourquoi il y a tant de cancer et de maladies bizarres. Ils n'auront pas juste la peau des pollinisateurs ils vont avoir la nôtre aussi.
Très prometteur le futur sur cette planète.

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