Chaque jour une multitude de chantiers et d’interventions diverses sont réalisés sur l’emprise de la voirie ou le domaine public. Cette « activité en sous-sol » consiste, soit à installer de nouveaux réseaux, soit à réparer ou apporter des modifications sur des ouvrages existants. Ces nombreuses interventions sont assez régulièrement ponctuées d’incidents techniques sous la forme d’endommagements des réseaux avec, quelquefois, échappement de fluide ou d’accidents à l’origine de blessures graves voire de décès de personnes évoluant dans la zone des travaux. L’analyse des causes de ces accidents pointe, de façon récurrente, les mêmes dysfonctionnements (absence de demande de travaux - pas de plans ou plans imprécis) mais également une carence certaine en information - formation des entreprises chargés des travaux.
D’autre part, certaines corporations (agriculteurs, paysagistes, installateurs de mobilier urbain…) échappent à la vigilance des gestionnaires de la voirie. Un très grand nombre de réseaux de distribution d’eau, de gaz et d’électricité ont été posés dans le sous-sol des villes et n’ont pas toujours fait l’objet d’un repérage précis après leur implantation. D’autre part, La technique utilisée pour atteindre les réseaux en place ou la zone de sous-sol dans laquelle seront déployées les canalisations, consiste à excaver le sol au moyen d’une pelleteuse, technique s’avérant agressive, voire destructrice et dans bien des cas, non adaptée à la forte densité des réseaux qui foisonnent dans les sous-sols urbains. Des accidents tragiques ont ainsi eu lieu à l’occasion de travaux de terrassement situés à proximité de réseaux de gaz :
- Bondy- 2007-1 mort-52 blessés dont 13 graves ;
- Lyon – 2008 – 1 mort – 40 blessés.
Auteur : Alain GONZALES Office International de l’Eau, pour Pro-Environnement.