Un récent sondage réalisé par l'Ifop pour l'association Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise (PSRE) prouve combien nous avions vu juste.
80 % des appels passés au volant !
Cette étude démontre en effet l'ampleur inédite prise par ce comportement à risque. Ainsi, quelque 63 % des salariés affirment “passer ou recevoir des appels téléphoniques au cours de leurs déplacements professionnels en voiture”. Et seuls 20 % déclarent passer systématiquement leurs appels à l'arrêt. Autre preuve du manque de sensibilisation des salariés : 58 % estiment que “téléphoner à l’aide d’un kit mains libres réduit vraiment le risque” alors que toutes les études démontrent qu'il n'en est rien.
Plus surprenant encore : peu d'employeurs sont conscients de leurs responsabilités en la matière. Ainsi, 41% considèrent à tort “qu'un salarié qui téléphone en conduisant n’engage que sa propre responsabilité”. Un risque trop rarement évalué L'enquête souligne aussi combien l'évaluation du risque routier est déficiente. Seuls 35 % des chefs d'entreprise déclarent que “leur entreprise a cherché à évaluer le risque que représente le téléphone au volant lors des déplacements professionnels”. Or cette évaluation, obligatoire lors de l'élaboration du document unique, constitue le principal vecteur de sensibilisation. Parmi les entreprises qui ont évalué ce risque, 61 % ont pris ensuite mesures pratiques pour le réduire. On ne saurait mieux souligner combien l'évaluation des risques et le document unique représentent des leviers de progrès.
Pour aller plus loin :
Voir l'enquête Ifop pour PSRE : "L'usage du téléphone au volant vu par les salariés et les chefs d'entreprise". Des informations sur les aspects légaux du risque routier sont disponibles auprès de la Société d’édition et de protection route (SEPR) : www.sepr-route.fr.
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité
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