Le bois et le risque de glissade

Classé dans la catégorie : Général

Le bois, un matériau très « à la mode », écologique et il est vrai, particulièrement esthétique.

L’un des problèmes qui se pose lorsque le bois est utilisé en extérieur, est sa propension naturelle à devenir glissant lorsqu’il est mouillé, et donc principalement à l’extérieur où il est largement utilisé dans toutes sortes d’endroits : plages de piscines, terrasses, platelages divers, passerelles, etc.

La glissance du bois trouve évidemment plusieurs origines, la première étant liée à la porosité naturelle de ce matériau, et à sa capacité à retenir l’eau qui va gonfler les fibres et rendre la surface plus ou moins glissante.

Par ailleurs, l’eau va naturellement créer un milieu favorable à la prolifération de mousse, de lichens et autres micro-organismes qui vont amplifier dans le temps le phénomène de glissance et donc de dangerosité de la surface.

Il ne s’agit pas de faire ici le procès d’un matériau noble donc on ne peut se passer dans le monde de la construction, mais d’essayer de passer en revue les solutions techniques qui vont à moyen terme (lorsqu’elles n’ont pas été pensées à la conception)devoir être mises en œuvre pour pallier le danger potentiel que représentent ces surfaces.

Pour prendre quelques exemples concrets, les plus Parisiens d’entre vous connaissent peut-être déjà certains endroits de la capitale où le bois a été largement utilisé, mais où sa présence a déjà généré un certain nombre d’accidents plus ou moins graves : il s’agit de la Bibliothèque Nationale de France (communément appelée BNF) et de la passerelle Solférino qui enjambe la Seine.

Si ces 2 endroits sont « emblématiques » des problèmes de glissance, c’est d’abord qu’ils font partie du domaine public et qu’à ce titre ils sont accessibles à tous.

Or, l’accès de la BNF est constitué de larges marches qui permettent d’accéder à une gigantesque esplanade qui permet d’entrer dans l’un des 4 bâtiments de cet édifice.

Or, les 1ers accidents se sont produits peu de temps après l’ouverture, les marches s’étant révélées particulièrement dangereuses à escalader sans crampons ou piolet…

Il a donc été dans un 1er temps décidé d’installer des rampes qui au départ n’avaient pas été prévues. Puis, devant l’insuffisance de sécurisation apportée par cet « artifice », il a été décidé d’entreprendre un rainurage en règle desdites marches. Las, le rainurage n’a fait qu’amplifier le problème au lieu de le résoudre. Qu’à cela ne tienne, des nez de marches ont été fabriqués avec de la résine et des agrégats, rendant enfin un peu plus sûr l’accès de cet escalier.

Néanmoins, le reste de l’esplanade n’a subi, lui aucun traitement d’aucune sorte et reste particulièrement glissant par temps de pluie.

Il en est de même de la Passerelle Solférino, dont l’Ipé Guyanais mis en œuvre se comporte plutôt bien dans le temps, mais qui présente un degré de glissance particulièrement important qui a justifié, lui aussi, des mesures rigoureuses pour tenter d’améliorer l’accroche des passants qui se hasardent sur ses marches lorsqu’il pleut.

Là, les dernières mesures prises sont des nez de marches en acier galvanisé vissés, efficaces ( ?) mais pas du plus bel effet esthétique.

Il ne s’agit évidemment pas de remettre en cause les choix du bois dans les projets des architectes urbanistes ou particuliers, mais de faire prendre conscience du fait que ce matériau (comme d’autres) est générateur d’accidents plus ou moins graves au quotidien, et qu’il convient de penser la sécurité autrement.

Les solutions actuelles sont les nez de marches en résine coulée, en cornières métalliques, en bandes adhésives recouvertes de corindon… toutes solutions plus ou moins efficaces, plus ou moins esthétiques mais qui ne « gèrent » que les problématiques des escaliers, négligeant les esplanades et autres surfaces planes mais tout aussi glissantes.

Une solution nouvelle mise en œuvre notamment par la Mairie de Foix pour sécuriser une plateforme d’environ 300m² consiste en l’application d’un vernis époxy bi composant intégrant une « charge » organique dont la granulométrie existe en 2 versions, Grip pour un traitement « à minima » ou UltraGrip pour une efficacité antidérapante renforcée.

Ce vernis un fois préparé a été appliqué sur la totalité de la surface considérée, la rendant totalement antidérapante.

La mise en œuvre de ce vernis comporte aussi des effets « collatéraux » intéressants, puisqu’il va protéger le bois le rendant moins sensible à l’humidité, il va améliorer sa stabilité dimensionnelle en limitant les phénomènes de tuilage ou de déformation. Il va limiter voire empêcher la prolifération des micro-organismes à la surface, et enfin, il va donner au bois traité un aspect mouillé permanent du plus bel effet.

La résistance mécanique et chimique de ce vernis est extrême et il peut être mis en œuvre sur des supports neufs ou rénovés.

 

Auteur : André HARTZ, GLISS’GRIP.

 

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Pour en savoir plus :

Réactions...

Sophie le :

J'aurais du lire cet article avant ! En effet, je me suis cassé la figure sur les fameuses marches en bois de la BNF et, un mois après, j'ai toujours mal au bras gauche. Par temps pluvieux, elles sont très dangereuses, d'autant plus que les panneaux de mise en garde sont rares et peu visibles. Construire des merdes pareilles et les laisser telles quelles alors que des gens peuvent se blesser est proprement scandaleux.
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