Précarité accrue du travail
“ On observe une plus grande précarité de l’emploi, liée à la hausse des taux de chômage, au nouveau contexte socio-économique et au fait que les modifications de la législation sur le travail ont probablement affaibli la protection de l’emploi”, notent les auteurs de l'étude.
Intensité du travail en hausse
“ Dans les pays européens les plus touchés par la crise et qui disposent de données, l’intensité du travail a augmenté, et il est démontré que cette tendance est liée à des conditions spécifiques en rapport avec la crise, telles que le risque de la perte d’emploi, la pression de la concurrence, la réduction des rémunérations et les restructurations”, souligne l'étude.
Violence et harcèlement au travail
Les experts déplorent que “la violence et le harcèlement sur le lieu de travail aient pris de l’ampleur dans de nombreux pays qui disposent d’informations - en République tchèque, au Danemark, en Italie, au Portugal et au Royaume-Uni.” Selon eux, cette tendance pourrait, dans une certaine mesure, “être liée à la crise, en particulier dans les entreprises qui opèrent des restructurations” .
Implications pour la santé et le bien-être
Les auteurs de l'enquête ne cachent pas leur inquiétude quant à la dégradation des conditions de travail. Ils rappellent en effet que “des études ont confirmé qu’une plus grande précarité de l’emploi, en particulier en temps de crise, se solde par une détérioration du bien-être”. Toutefois, ils soulignent aussi des signes encourageants. Ainsi, il apparaît que “les niveaux de satisfaction au travail ont légèrement augmenté, même dans des pays gravement touchés par la crise”. Peut-être parce que “l’effet négatif de l’augmentation de la précarité de l’emploi est compensé par le réconfort d’avoir (encore) un emploi.”
Appel à mobilisation
Toutefois, les auteurs ne négligent pas non plus les effets positifs obtenus par les actions prévention volontaristes. Leur rapport se termine d'ailleurs par un appel aux partenaires sociaux pour qu'ils “luttent contre les effets psychosociaux négatifs provoqués par la crise”.
“L’intensité du travail a augmenté, et il est démontré que cette tendance est liée à des conditions spécifiques telles que le risque de la perte d’emploi, la pression de la concurrence, et les restructurations.”
Pour aller plus loin : “Conséquences de la crise sur les conditions de travail en Europe”, enquête librement téléchargeable à l'adresse suivante : http://www.eurofound.europa.eu/pubdocs/2013/191/fr/1/EF13191FR.pdf
Auteur : La rédaction de Point Org Sécurité