Pour sa dernière conférence de presse, avant la passation de pouvoir à Jacques Chanut en juin prochain, le président de la FFB, Didier Ridoret, n'aura encore pas eu de bonnes nouvelles à annoncer. Avant de discourir longuement sur la pénibilité, il a rappelé les principales tendances économiques du secteur.
Pas d'amorce de reprise
Ainsi, il a indiqué que le début de l'année 2014 était conforme aux prévisions, au vu du nombre de mises en chantier (340.000 sur 2013), du recul de l'activité du non-résidentiel neuf, et des hésitations de l'amélioration-entretien. Et que pour l'ensemble de l'année, c'est à une "situation de stagnation à l'étiage" que l'on doit s'attendre, avec une baisse de l'activité de 0.4%. S'attardant sur la chute des autorisations de permis de construire, le Président a expliqué que cela tenait d'abord au "dégonflement du stock de permis accumulés entre 2011 et 2013 et qui n'ont pas été exécutés".
Côté emploi, il a maintenu le chiffre de 25.000 postes en moins sur 2013 – dans l'attente de la confirmation ce mercredi des chiffres officiels – ainsi qu'un tassement de tendance sur 2014 à -7.500 postes. Les raisons ? "Le non-renouvellement d'emplois, évolution corroborée par le recul du nombre d'entrée en formation", a-t-il précisé. Enfin, au regard de ces données, Didier Ridoret a estimé que "rien ne permet d'anticiper l'amorce d'une reprise à court ou moyen terme".
Début du compte à rebours
Mais la principale inquiétude aujourd'hui de la FFB demeure le compte pénibilité qui entrera en vigueur au 1er janvier 2015. "Un compte à rebours extrêmement inquiétant" a commencé, selon Didier Ridoret. Fustigeant le système de "fiches individuelles de prévention de la pénibilité" prévu par la loi, il a estimé que c'était une mesure complexe et un "incroyable casse-tête" pour les entreprises. Lire la suite de l'article...
Auteur : Carine Lauga, batiactu.