La police est en deuil. Jeudi, 4 policiers se sont suicidés en Île-de-France. L’un d’eux a également tué son épouse avec qui il était séparé depuis trois ans. Bien évidemment, ces drames sont liés à des situations tant personnelles que professionnelles. Mais le fait est qu’on ne peut que s’interroger sur le malaise d’une profession prise entre la course au chiffre, les procédures pesantes et la peur de la bavure. Pour Claude Guéant, cette série de suicides est un « aboutissement de problèmes personnels », une façon d’écarter d’emblée toute réflexion sur la malaise dans la police.
En juillet dernier, une policière de Cagnes-sur-mer s’était suicidée avec son arme de service, évoquant notamment dans sa lettre (avec l’en-tête du commissariat) le poids de la course au chiffre. D’autres cas, à Coquelles, Saint-Quentin, Troyes ou Strasbourg ont été relevés cette année. Mais, pour l’heure, seul un cas de suicide dans la police, celui d’un commissaire en 2008, a été reconnu comme accident de service.
Pourtant, 2011 est loin d’être l’année noire pour la police. C’est en 1996 que les affaires de suicides dans la police ont explosé, cette année là 70 policiers se sont donnés la mort. En réponse au traumatisme, un service de soutien psychologique opérationnel a alors été créé.
Moins de suicides à France Telecom
Et la situation actuelle dans la police est pire qu’à France Télécom, dont les cas ont pourtant été très médiatisés. On a compté 30 suicides dans la police en 2010, 42 en 2009, 47 en 2008. Pour les mêmes années, on a relevé 25, 19 et 13 suicides à France Télécom. Lire la suite de l'article...
Auteur : Marianne 2