Ces risques sont liés aux effets photochimiques de la lumière bleue et à l’éblouissement.
Les diodes électroluminescentes (LED) sont des systèmes d’éclairage qui consomment moins d’énergie et ont des durées de vie plus longues. Les LED se caractérisent par une surface d’émission très faible et une forte luminance associée à un spectre lumineux à dominante bleue.
Ce type d’éclairage est utilisé dans des domaines très larges, comme par exemple, l’éclairage public, les installations sportives, les voyants lumineux, l’éclairage des véhicules, le domaine domestique et professionnel, etc.
Le risque lié à la lumière bleue
Le risque d’effet photochimique est associé à la lumière bleue et son niveau dépend de la dose cumulée de lumière bleue à laquelle la personne a été exposée. Ce risque résulte généralement d’expositions peu intenses mais répétées sur des longues durées. La lumière bleue provoque des effets néfastes et dangereux sur la rétine, qui sont connus aujourd’hui par la communauté scientifique.
Les trois populations les plus sensibles au risque ou plus exposées à la lumière bleue sont les suivantes :
- les enfants en raison de la transparence du cristallin et les personnes sans cristallin (personnes aphaques) ou des personnes possédant un cristallin artificiel (personnes pseudophaques) ;
- les patients atteints de certaines maladies oculaires et cutanées, des patients consommant des substances photo-sensibilisantes, etc. ;
- les installateurs éclairagistes, les métiers du spectacle, etc. qui sont exposés à des éclairages de forte intensité et donc susceptibles d’être exposés à des grandes quantités de lumière bleue.
Le risque lié à l’éblouissement
L’éclairage d’intérieur est visuellement gênant quel que soit la position du luminaire dans le champ visuel. Les LED peuvent présenter des luminances très élevées. Le niveau de rayonnement de ce type des sources peut dépasser amplement le niveau d’inconfort visuel, beaucoup plus que l’éclairage dit classique, tels que les lampes basses consommation, les halogènes, etc.
D’autres risques potentiels ont également été mis en évidences par les experts de l’ANSES, tels que les effets stroboscopiques (fluctuation de l’intensité de la lumière imperceptible visuellement) ou la perturbation des rythmes circadiens (horloge biologique).
En matière de réglementation et normalisation, la directive 2001/95/CE relative à la sécurité générale des produits s’applique à tous les produits en l’absence de législation spécifique (jouets, etc.).
Les éclairages à LED doivent porter le marquage CE, ce qui atteste du respect des exigences essentielles des directives européennes « basse tension » (2006/95/CE), de « compatibilité électromagnétique » (2004/108/CE) et d’éco-conception « EuP » (2005/32/CE), portant notamment sur la sécurité des produits, leur consommation en énergie, leurs émissions (bruit, vibrations, rayonnements, champs électromagnétiques), leur possibilité de valorisation, etc.
Dans le cadre de l’évaluation des risques photochimiques des LED, il existe la norme NF EN 62471 de sécurité photobiologique. Cette norme propose des limites d’exposition au rayonnement de ces sources de lumière. Elle s’intéresse à l’ensemble des dangers photobiologiques pour l’œil (dangers thermiques et photochimiques), pour des longueurs d’ondes allant de l’ultraviolet à l’infrarouge.
Elle définit 4 groupes de risques :
- le groupe de risque 0 (exempt de risque) ;
- le groupe de risque 1 (risque faible) ;
- le groupe de risque 2 (risque modéré) ;
- le groupe de risque 3 (risque élevé).
Les éclairages à LED ont été classés dans le groupe de risque 2 (risque modéré).
Pour ce qui concerne les risques liés à l’éblouissement, il existe des références normatives en matière d’ergonomie visuelle et de sécurité.
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Les effets sanitaires des systèmes d’éclairage utilisant des diodes électroluminescentes (LED), octobre 2010 (ANSES).
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