L'exposition à la poussière de silice cristalline est un risque professionnel majeur dans plusieurs secteurs, particulièrement la construction. Présente dans des matériaux tels que le granit, le béton ou la céramique, cette poussière toxique peut causer de graves maladies respiratoires comme la silicose, un épaississement des poumons, ainsi que des cancers du poumon et d’autres maladies chroniques. Entre 2008 et 2020, plus de 300 cas de silicose ont été reconnus au Québec par la CNESST.
Face à ces dangers, des réglementations strictes ont été mises en place. Depuis le 8 juin 2023, des modifications du Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) imposent aux employeurs de mettre en œuvre des mesures pour réduire les émissions de poussière. Cela inclut l’utilisation de procédés humides et de systèmes de ventilation pour capter la poussière à la source. De plus, les employeurs doivent fournir des équipements de protection respiratoire et délimiter les zones de travail pour éviter une exposition involontaire.
Le 28 avril 2024, une nouvelle réduction de la valeur d'exposition admissible est entrée en vigueur dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST). Ces évolutions réglementaires renforcent la politique de tolérance zéro adoptée par la CNESST pour les infractions aux règles sur la silice, permettant des arrêts de travaux et des sanctions pénales.
Pour prévenir les risques, les méthodes recommandées incluent l’utilisation d’équipements appropriés, la formation des employés sur les dangers de la silice et l’entretien des systèmes de protection. Les secteurs les plus touchés sont la construction, les mines, les carrières et les fonderies, où les travailleurs sont régulièrement exposés à ces particules invisibles mais dangereuses.
Auteur : Inforisque.Source : Silice cristalline : tout sur les modifications réglementaires.