De plus en plus d'entreprises intègrent des séances d'exercices physiques à la prise de poste, notamment dans la logistique, l'industrie et le BTP. Ces initiatives, variées dans leur forme et leur durée, visent principalement à prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS). Cependant, leur efficacité spécifique reste peu documentée. Les échauffements musculaires, tels que ceux pratiqués dans les entrepôts de But ou Distrimag, cherchent à préparer le corps à l'effort, mais leur impact direct sur la réduction des TMS ou des accidents est encore incertain. Néanmoins, des bénéfices annexes, tels qu'une meilleure cohésion d'équipe et une vigilance accrue, ont été relevés.
Ces pratiques ne doivent pas se substituer aux mesures de protection collective. Les experts insistent sur l'importance d'intégrer ces échauffements dans une démarche globale de prévention. La priorité devrait être donnée à la réduction des risques à la source, par exemple en adaptant l'organisation du travail et en fournissant des équipements adaptés.
Pour réussir, ces séances doivent respecter plusieurs conditions : être volontaires, incluses dans le temps de travail, adaptées aux capacités des salariés, et validées par les services de santé au travail. Une approche participative est également recommandée pour concevoir des programmes d'exercices pertinents, tenant compte des besoins réels des salariés. Par exemple, dans le BTP, des séances ont été conçues en collaboration avec les travailleurs pour répondre à des risques spécifiques, tout en intégrant des mesures organisationnelles complémentaires.
Enfin, l'évaluation des impacts de ces programmes est cruciale. Des indicateurs tels que la satisfaction des participants, la réduction de l'absentéisme ou l'amélioration du bien-être permettent d'ajuster et d'optimiser ces pratiques. L'objectif est de garantir leur efficacité et leur pérennité tout en favorisant une véritable prévention des risques professionnels.
Auteur : Inforisque.Source : Échauffements au travail : la vigilance s'impose.
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