L’ergonomie est souvent réduite à une solution clé matérielle pour prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) au travail. Questionnons ensemble l’efficacité de l’approche : l’aménagement de l’espace, des postes de travail et l’intervention sur la posture suffisent-ils à réduire ces troubles qui représentent un panel conséquent de formes de pathologies ? Pour rappel, les TMS touchent muscles, articulations, nerfs et système nerveux. À eux seuls, ils représentent 87 % des maladies professionnelles, ce qui n’est pas sans conséquence pour le secteur de l’emploi en France. Les TMS frappent aussi bien les employés que les employeurs, avec des coûts économiques élevés et des risques importants de désinsertion professionnelle. Sans vouloir noircir le tableau, ce fléau est un vrai défi aujourd’hui pour une entreprise.
Alors, pour aider à répondre à cette problématique, on traite ici des trois dimensions de l’ergonomie : physique, cognitive et organisationnelle. On voit aussi comment elles s’imbriquent dans les 9 piliers de la prévention des TMS. Si l’adaptation du poste de travail est essentielle, une prévention durable exige d’aller plus loin, en intégrant des facteurs organisationnels comme le rythme de travail ou les relations humaines. La nécessité d’une approche interdisciplinaire et surtout globale du problème nous semble importante à rechercher, avec en ligne de mire la quête d’objectifs mesurables et d’indicateurs concrets pour évaluer les efforts de prévention.
Et comme on aime apporter une dose de concret et de pratique, vous trouverez aussi un petit panel de solutions pour encourager le bien-être au bureau. Prêt·e pour un tour d’horizon sur la démarche ergonomique dans la prévention des TMS ? C’est par ici : La prévention des TMS par l’ergonomie : est-elle suffisante pour une meilleure santé au travail ?).
Auteur : Anne-Hélène Goualou, La Minute PEP'S.