Une étude de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), publiée en décembre 2024, révèle que 57 % des accidents mortels au travail sont causés par des malaises sans cause extérieure identifiée, tels que des infarctus du myocarde. En 2023, 432 des 789 décès professionnels répertoriés par l’Assurance maladie étaient liés à ces malaises. Ce phénomène reste majoritaire depuis plusieurs années.
Les hommes sont les principales victimes, représentant 94 % des cas. Les conducteurs de poids lourds (18,2 %), les professionnels du bâtiment (5,6 %) et les électriciens (2,8 %) figurent parmi les métiers les plus à risque. Plus de la moitié des victimes sont âgées de plus de 50 ans. Dans trois quarts des cas, l’accident survient alors que le travailleur est seul et exerce une activité habituelle.
Ces décès, souvent liés à des maladies coronariennes, sont favorisés par des facteurs de risques professionnels tels que le stress psychosocial, les horaires atypiques, les postures sédentaires ou l’exposition à des substances chimiques.
Pour réduire ces accidents, l’INRS recommande une évaluation approfondie des risques professionnels et la mise en place d’actions de prévention. Il est également crucial de sensibiliser les salariés aux risques cardiovasculaires, de les former aux gestes de premiers secours, et de mieux exploiter les visites de santé, notamment celles de mi-carrière. Ces examens doivent évaluer les contraintes professionnelles subies par les travailleurs et leur impact sur leur santé.
Ces mesures visent à mieux protéger les travailleurs et à prévenir la survenue de malaises mortels, particulièrement dans les secteurs les plus vulnérables.
Auteur : Inforisque.Sources :