Les robots collaboratifs, ou « cobots », se démocratisent dans l’industrie en assistant les opérateurs dans des tâches répétitives. Contrairement aux robots industriels classiques opérant en zone sécurisée, les cobots sont conçus pour interagir directement avec les humains. Leur coût varie de 10 000 € pour les modèles basiques à plusieurs dizaines de milliers d’euros pour les versions avancées. Bien que leur adoption améliore la productivité, elle soulève des questions de sécurité.
La réglementation en matière de cobotique est encore incomplète. En France, la directive machines de 2006 ne traite pas spécifiquement des cobots, et le nouveau règlement européen de 2023 ne sera applicable qu’en 2027. Les normes internationales existantes, telles que l’ISO 12100 et l’ISO TS 15066, ne couvrent pas entièrement les risques liés à ces dispositifs. En particulier, la sécurité des interactions avec les opérateurs repose largement sur les intégrateurs, qui programment ces robots pour minimiser les risques.
Le principal danger des cobots réside dans les collisions. La norme ISO TS 15066 fixe des seuils de pression sur différentes parties du corps, mais elle ne prend pas en compte l’accumulation d’impacts répétés. L’ergonomie est également un enjeu : une mauvaise adaptation du cobot à l’opérateur peut entraîner des troubles musculosquelettiques. De plus, la présence d’un cobot peut générer un stress psychologique accru, l’opérateur devant s’adapter à sa cadence.
L’intégration des cobots ne peut être improvisée. Elle nécessite une analyse des besoins, une formation des salariés et un dialogue approfondi pour concilier productivité et sécurité. Un exosquelette pourrait parfois suffire à réduire la pénibilité, évitant ainsi des risques inutiles. La cobotique impose donc une réflexion globale sur l’organisation du travail.
Auteur : Inforisque.Source : LES “COBOTS”. De nouveaux alliés pour les travailleurs ? .
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