L’aménagement des bureaux face au travail hybride

Classé dans la catégorie : Général

Avec l’essor du travail hybride, combinant télétravail et présentiel, les entreprises réaménagent leurs espaces pour répondre à des enjeux économiques, écologiques et organisationnels. La sous-occupation des bureaux, marquée par des pics de présence les mardis et jeudis, pousse à repenser leur optimisation. Le coût de l’immobilier et les obligations de performance énergétique imposées par le décret tertiaire encouragent cette transformation, mais elle ne doit pas se faire au détriment des conditions de travail.

Nouvelles organisations et impacts sur la santé

Les réorganisations spatiales ne sont pas sans conséquences sur la santé des salariés. Si les bureaux sont peu accidentogènes, ils exposent néanmoins à des risques professionnels tels que les troubles musculosquelettiques, le bruit ou encore le stress. L’INRS rappelle que l’aménagement des bureaux doit intégrer plusieurs dimensions : organisation du travail, caractéristiques des activités, culture managériale et orientations stratégiques.

Différents modèles émergent : bureaux individuels, open-space ou encore flex-office, où les postes ne sont plus attitrés. Ce dernier, en forte progression (20 % des travailleurs en 2023 contre 6 % en 2017), repose sur des espaces partagés et modulables (bulles d’isolement, salles de réunion, espaces pour visioconférences). Toutefois, il présente des défis, notamment la gestion du bruit et la disponibilité des espaces, qui peuvent engendrer une charge mentale accrue.

Le confort au cœur des préoccupations

L’INRS distingue trois niveaux de confort indispensables à un environnement de travail de qualité :

  • Confort physique : Il concerne les aspects thermiques, acoustiques, visuels et dimensionnels. La norme NF X35-102, mise à jour en 2023, propose des recommandations basées sur l’ergonomie et l’analyse des usages.
  • Confort fonctionnel : L’aménagement doit être adapté aux tâches à accomplir.
  • Confort psychologique : Il garantit le bien-être au travail en réduisant les sources de stress.

Le poste de travail doit être conçu avec attention, notamment pour prévenir les troubles musculosquelettiques et la fatigue visuelle liée aux écrans. L’implantation des bureaux doit prendre en compte l’éclairage, la durée d’exposition aux écrans et l’ergonomie des équipements. Tester les mobiliers et impliquer le service de prévention et de santé au travail permet d’adapter les espaces aux besoins individuels.

Encourager le mouvement pour limiter la sédentarité

La lutte contre la sédentarité est un enjeu majeur. L’INRS recommande d’alterner les tâches statiques et dynamiques, de positionner certains équipements à distance pour encourager le mouvement, et d’intégrer des bureaux assis-debout ou des mobiliers favorisant les changements de posture. Il est conseillé de se lever et de bouger toutes les 30 minutes pour préserver la santé des salariés.

En définitive, l’optimisation des bureaux ne doit pas être uniquement guidée par des impératifs économiques. Une conception bien pensée, intégrant le confort et la prévention des risques, est essentielle pour accompagner les nouvelles formes de travail tout en préservant la santé et le bien-être des employés.

Sources INRS :

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