Avec l’intensification des vagues de chaleur et l’évolution des conditions climatiques, le coup de chaleur devient une problématique de santé publique de plus en plus préoccupante, notamment dans les environnements professionnels extérieurs comme le BTP, l’agriculture, la logistique ou encore l’énergie.
Mais si la chaleur extrême est la cause la plus évidente, elle est loin d’être la seule. Le coup de chaleur résulte souvent d’une combinaison de facteurs aggravants, qui, ensemble, peuvent rendre la situation dangereuse, voire mortelle, même dans des contextes qui semblent maîtrisables.
Dans cet article, nous analysons en détail ces causes souvent sous-estimées, afin de mieux comprendre comment le risque se construit — et comment il peut être anticipé.
1. La chaleur extrême : facteur déclencheur, mais pas toujours suffisant à lui seul
Il est évident que des températures très élevées augmentent le stress thermique du corps humain. Lorsque l’air ambiant dépasse les 35 °C, surtout avec un taux d’humidité élevé, le mécanisme naturel de thermorégulation (par la transpiration notamment) devient moins efficace.
Toutefois, il est important de noter que le coup de chaleur ne survient pas uniquement lors de pics caniculaires. En réalité, un individu peut être victime d’un coup de chaleur dès 28-30 °C, si d’autres facteurs viennent perturber l’équilibre thermique du corps. Il ne s’agit donc pas seulement de "combien il fait chaud", mais aussi de dans quelles conditions on est exposé à cette chaleur.
2. La déshydratation : le facteur invisible qui précipite le danger
Parmi les éléments les plus insidieux, la déshydratation est sans doute le plus critique. Le corps humain utilise la transpiration pour se refroidir, mais ce processus consomme une quantité importante d’eau. Or, lorsque l’apport hydrique est insuffisant, la transpiration diminue, et la température interne commence à grimper de manière incontrôlée.
Le piège est que la sensation de soif n’apparaît que tardivement, souvent quand le corps est déjà en déséquilibre. De plus, dans de nombreux environnements de travail, les pauses hydratation sont limitées, mal planifiées, ou jugées non prioritaires. Il suffit parfois de quelques heures sans boire suffisamment pour atteindre un seuil critique.
Ce risque est d’autant plus grand chez les personnes âgées, les enfants, ou les travailleurs portant des équipements lourds (casques, combinaisons, protections), qui favorisent une perte rapide d’eau sans possibilité d’évacuation efficace.
3. L’effort physique : un moteur de surchauffe interne
L’activité physique, surtout lorsqu’elle est intense ou prolongée, produit de la chaleur corporelle. Dans des conditions normales, cela ne pose pas de problème : le corps ajuste sa température via la sudation. Mais sous forte chaleur, ce surplus thermique devient dangereux.
Dans les secteurs comme le BTP, les chantiers ne s’arrêtent pas l’été. Les travailleurs y effectuent souvent des tâches physiquement exigeantes : levage, creusage, manipulation de machines. Chaque effort accentue la production de chaleur interne, et le seuil de tolérance thermique est vite dépassé.
Le risque est particulièrement élevé lors des premières journées chaudes de l’année, car le corps n’a pas encore eu le temps de s’acclimater. On parle alors de “risque d’adaptation” : une période critique durant laquelle les accidents sont plus fréquents.
4. L’humidité : un amplificateur sournois
Beaucoup sous-estiment l’impact de l’humidité ambiante sur le corps humain. Pourtant, c’est un facteur clé dans la survenue des coups de chaleur. Quand l’air est saturé en humidité, la sueur ne s’évapore plus efficacement, ce qui annule le principal mécanisme de refroidissement du corps.
Dans des conditions humides, même des températures "modérées" deviennent dangereuses, car le corps ne parvient plus à se refroidir. Cette combinaison est fréquente dans certaines zones géographiques comme l’Asie, le sud-est des États-Unis ou l'Europe du Sud, mais peut également survenir en intérieur, dans des environnements clos mal ventilés.
5. Les médicaments et pathologies chroniques : une vulnérabilité accrue
Certaines personnes présentent une prédisposition physiologique ou médicale à être plus sensibles à la chaleur.
- Les médicaments diurétiques (souvent prescrits pour l’hypertension) augmentent l’élimination d’eau, donc le risque de déshydratation.
- Les bêtabloquants ou les antidépresseurs tricycliques peuvent perturber la capacité du corps à gérer la chaleur.
- Les maladies chroniques telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires ou l’obésité réduisent la capacité du système thermorégulateur à répondre aux sollicitations.
Dans ces cas-là, même des températures jugées "normales" peuvent provoquer une décompensation thermique. Il est donc essentiel d’intégrer cette vulnérabilité individuelle dans les plans de prévention.
6. Le facteur organisationnel : sous-estimation du risque et mauvaise gestion collective
Un autre facteur majeur, souvent négligé, est la perception du risque dans les organisations. Dans de nombreuses entreprises ou collectivités, les coups de chaleur sont encore perçus comme des événements ponctuels ou anodins. On tolère les malaises, on minimise les symptômes, et les incidents sont souvent mal catégorisés (par exemple classés comme "chute" sans investigation sur une possible origine thermique).
Un témoignage frappant rapporté par un médecin du travail faisait état d’une équipe de chantier où un ouvrier, victime de surchauffe, s’était simplement mis de côté. Le chef d’équipe avait réagi avec fatalisme : “Oh, il a un coup de chaud”. Aucune alerte, aucun protocole n’avait été activé. Cette banalisation du risque est aujourd’hui un obstacle majeur à la prévention.
L'approche technologique : identifier les signaux faibles avant qu’il ne soit trop tard
Face à la complexité de ces facteurs, la prévention ne peut plus se limiter à des recommandations générales. Il est nécessaire d’utiliser des outils permettant une détection fine et personnalisée du risque thermique.
C’est dans cette optique que Biodata Bank a développé Canaria+, un bracelet intelligent qui identifie les variations anormales de température interne, bien avant l’apparition de symptômes visibles. Grâce à ses capteurs de flux thermique brevetés, l’appareil peut détecter les premiers signes d’un déséquilibre thermique, et alerter l’utilisateur par un signal sonore, visuel et vibratoire.
Contrairement aux approches classiques, Canaria+ ne dépend pas de la température ambiante ou du ressenti, mais mesure la réaction propre du corps. Cette approche centrée sur l’individu permet de réduire les risques de manière proactive, notamment dans les environnements professionnels à forte contrainte thermique. N’hésitez pas à les contacter pour vous protéger en prévision de l’été à venir.
Auteur : Environnement & Santé – Biodata Bank.