Les travaux en hauteur représentent l’un des risques les plus critiques sur les chantiers. La protection antichute est donc un enjeu majeur pour prévenir les accidents graves, voire mortels. Parmi les dispositifs collectifs de sécurité, les filets en sous-face ont longtemps été la référence. Pourtant, l’émergence de solutions plus rigides comme le treillis antichute remet en question cette prédominance. Alors, quelle solution privilégier ?
Le filet antichute : une protection éprouvée mais contraignante
Conformes aux normes NF EN 1263-1 et 1263-2, les filets antichute sont conçus pour intercepter une chute et en limiter l’impact. Fabriqués en matériaux résistants (polypropylène ou polyamide), ils offrent une bonne résistance aux intempéries et aux UV. Installés horizontalement sous les zones à risque, ils assurent une protection collective en cas de chute.
Cependant, cette solution comporte plusieurs limites. D’abord, les filets ne sont pas conçus pour permettre au travailleur d’y évoluer : impossible de marcher dessus, ce qui limite leur utilité en cas d’intervention prolongée. De plus, leur installation exige une préparation minutieuse, notamment pour le calcul du tirant d’air et la fixation des points d’ancrage. Cette complexité s’accompagne de coûts en main-d’œuvre qualifiée et de ralentissements sur le chantier.
Enfin, la maintenance des filets est exigeante. Ils doivent être inspectés régulièrement, testés via des mailles d’essai, et remplacés tous les cinq ans. En cas de chute, leur réutilisation est conditionnée à une inspection professionnelle, engendrant des interruptions de travail et des frais supplémentaires.
Le treillis antichute : une alternative plus moderne et polyvalente
Face à ces contraintes, le treillis antichute apparaît comme une alternative innovante. Contrairement au filet, il offre une surface rigide sur laquelle un travailleur peut marcher ou se stabiliser en toute sécurité. Sa capacité de charge statique (jusqu’à 150 kg/m²) permet une intervention directe sur la structure sécurisée, ce que ne permet pas un filet.
Autre avantage : sa modularité. Le treillis est composé de sections indépendantes, qui peuvent être ouvertes ou fermées selon les besoins. Cette flexibilité facilite l’accès aux zones de travail, notamment dans les fosses de maintenance ou sur les toitures, sans démontage complet.
Côté durabilité, le treillis se distingue par sa résistance aux environnements agressifs, qu’il s’agisse d’humidité, de produits chimiques ou de conditions climatiques extrêmes. Il nécessite peu d’entretien, et en cas de dommage, seule la section concernée peut être remplacée, souvent directement par l’équipe sur site, sans faire appel à un prestataire externe.
Une solution à adapter selon les contraintes du chantier
Si les filets conservent leur utilité dans certains contextes, notamment pour des zones étendues à faible fréquence d’intervention, le treillis antichute offre une réponse plus adaptée aux chantiers dynamiques et aux besoins actuels de sécurité. Plus rigide, plus durable, plus simple à entretenir, il séduit de plus en plus d’acteurs du BTP.
Ainsi, le choix entre filet et treillis doit se faire en fonction des exigences du chantier, du type d’intervention et des contraintes budgétaires. Mais dans bien des cas, le treillis antichute s’impose désormais comme une solution de référence pour conjuguer sécurité, efficacité et praticité sur les chantiers en hauteur.
Auteur : Inforisque.Source : Treillis ou filet pour la protection antichute et le travail en hauteur ?.