Travailler en hauteur dans le BTP : prévenir les risques, un impératif vital

Classé dans la catégorie : Risques dans les bâtiments

Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), les activités en hauteur font partie du quotidien. Monter sur un échafaudage, intervenir sur une toiture, manœuvrer sur une passerelle ou poser une charpente sont des opérations courantes… mais à haut risque. En effet, les chutes de hauteur représentent à elles seules près de 30 % des accidents du travail dans le BTP, et figurent parmi les plus graves, voire mortelles. En 2021, 41 ouvriers ont perdu la vie à la suite d’une chute de hauteur, selon les chiffres de l’Assurance maladie.

Des risques omniprésents, des mesures strictes

Face à cette réalité, la législation impose une série de mesures de prévention strictes destinées à protéger les travailleurs. Le Code du travail encadre de manière très rigoureuse les situations où un salarié est amené à intervenir en hauteur, que ce soit sur des toitures, des échafaudages ou des passerelles. Les ouvertures donnant sur le vide doivent impérativement être équipées de garde-corps, plinthes ou autres protections équivalentes.

Mais sur un chantier, tout n’est pas toujours figé. Les zones non encore sécurisées ou inachevées doivent alors être délimitées clairement et signalées visiblement pour éviter toute intrusion accidentelle. Panneaux, barrières, bandes plastiques et éclairage approprié sont indispensables pour prévenir les imprudences.

Le matériel : clé de la sécurité

Un autre levier de prévention crucial réside dans le choix et l’entretien du matériel utilisé. Les plateformes de travail, échafaudages et passerelles doivent répondre à des critères précis : stabilité, solidité, absence de glissements, garde-corps aux normes, etc. L’installation de ces équipements doit être réalisée par du personnel compétent et formé. De plus, leur usage quotidien nécessite des inspections régulières.

Pour les zones de travail temporairement exposées, comme les trémies ou les ouvertures de planchers, des dispositifs provisoires tels que treillis antichute, planchers amovibles ou filets de sécurité peuvent faire la différence.

Toitures et charpentes : vigilance maximale

Les travaux sur toiture ou charpente sont parmi les plus dangereux. Ils exigent des mesures spécifiques : interdiction de travailler sur des toits glissants, usage de systèmes antichute, échafaudages munis de garde-corps pleins, etc. En cas d’impossibilité d’installer une protection collective, le recours à un équipement de protection individuelle (EPI) devient obligatoire.

Une jurisprudence illustre bien l’importance du respect de ces règles : un ouvrier a chuté dans une trémie recouverte d’une simple plaque non fixée. La faute inexcusable de l’employeur a été reconnue, faute de dispositif conforme.

Une culture de prévention à instaurer

Au-delà des obligations légales, développer une culture de la sécurité sur les chantiers est essentiel. Cela passe par la formation régulière des équipes, la sensibilisation aux risques et la mise à disposition d’équipements adaptés. Il ne s’agit pas simplement de cocher des cases réglementaires, mais bien de protéger des vies.

???? Le travail en hauteur ne pardonne pas l’improvisation. Mieux vaut anticiper que réparer. Investir dans la prévention, c’est investir dans la sécurité, la santé et la pérennité des chantiers et des entreprises.

Source : Travail en hauteur dans le BTP : comment prévenir les risques ?.

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