Coactivité sur les chantiers : 7 bonnes pratiques

Classé dans la catégorie : Risques dans les bâtiments

Sur un chantier, il n’est pas rare de croiser plusieurs corps de métier à l’œuvre en même temps : maçons, électriciens, grutiers, plombiers, etc. Cette situation, appelée coactivité, est devenue la norme dans le BTP, l’industrie et de nombreux sites recevant du public. Mais elle n’est pas sans conséquences : elle génère des risques importants qu’il est impératif de maîtriser pour garantir la sécurité de tous.

Quand la coactivité devient un danger

La coactivité désigne la présence simultanée de plusieurs entreprises ou équipes sur un même site, chacune avec ses missions spécifiques. Cette superposition d’activités entraîne un risque d’interférence : autrement dit, le danger naît lorsque les actions d’une équipe perturbent ou menacent la sécurité d’une autre.

Les exemples sont nombreux : un engin de levage qui opère au-dessus d’un poste de travail, des produits chimiques incompatibles manipulés à proximité, ou encore des piétons circulant dans une zone dédiée aux engins. Ces situations, souvent dues à un manque de coordination ou d'information, sont à l’origine d’accidents graves, parfois mortels.

Identifier les risques pour mieux les prévenir

Les risques liés à la coactivité sont variés : collisions entre engins et piétons, chutes de hauteur dues à une mauvaise organisation spatiale, électrocutions à proximité de réseaux sous tension, nuisances sonores perturbant la vigilance, ou encore expositions à des substances dangereuses. Ces dangers ne sont pas toujours visibles, mais leurs conséquences sont bien réelles.

La première étape pour les limiter est l’évaluation des risques dès la phase de préparation du chantier. Cette analyse, consignée dans un Plan de Prévention, est obligatoire dès que deux entreprises interviennent en même temps. Elle doit prendre en compte les tâches à réaliser, les zones d’intervention et les flux de circulation.

Les clés d’une coactivité bien maîtrisée

Pour encadrer efficacement la coactivité, plusieurs bonnes pratiques s’imposent :

  1. Évaluer les risques dès la phase de préparation, une analyse précise des risques liés à la coactivité est indispensable
  2. Désigner un coordonnateur sécurité (SPS) dans les situations complexes : il assure la cohérence des mesures de prévention et facilite la circulation de l'information entre entreprises.
  3. Mettre en place une signalisation adaptée : zones de travail clairement délimitées, panneaux multilingues, circulation piétonne sécurisée.
  4. Organiser des réunions régulières de coordination : elles permettent d’ajuster les plannings, de partager les consignes de sécurité et d’anticiper les imprévus.
  5. Clarifier les zones d’intervention pour réduire les interactions non maîtrisées
  6. Former les équipes à la coactivité : chaque salarié doit comprendre les risques liés à son environnement et savoir comment interagir avec les autres intervenants.
  7. Vérifier les habilitations et autorisations : un salarié mal formé ou non autorisé à conduire un engin peut mettre toute l’organisation en péril.

Conclusion : une gestion active pour une sécurité durable

La coactivité n’est pas une contrainte à subir, mais un paramètre à gérer activement. Une planification rigoureuse, une communication fluide et une culture de la prévention partagée entre entreprises sont les clés pour transformer un chantier à haut risque en un environnement de travail sécurisé.

En sécurisant les interactions entre équipes, on protège non seulement les travailleurs, mais aussi la qualité du chantier et sa productivité. La sécurité, ici plus que jamais, est une affaire collective.

Source : 7 bonnes pratiques pour maîtriser la coactivité.

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