Dans le monde du bâtiment, certains métiers restent synonymes de douleurs physiques, de gestes pénibles et de fatigue chronique. Parmi eux, celui de carreleur. Générer un beau carrelage demande force, précision et… de très nombreuses heures à genoux, le dos courbé, à manipuler de lourds seaux de colle. Ce quotidien, usant pour le corps, est à l’origine d’un fléau bien connu dans le secteur : les troubles musculosquelettiques (TMS). En France, pas moins de 94 % des maladies professionnelles chez les carreleurs en sont issus.
Face à ce constat alarmant, l’entreprise française Mondelin a relevé un défi de taille : réinventer les outils du carreleur sans trahir son savoir-faire. Résultat ? La création de CARELO, un concept 100 % français né sur les chantiers, avec les artisans, pour les artisans.
CARELO n’est pas un simple outil, mais un système complet et ergonomique, pensé pour transformer un des gestes les plus éprouvants du métier : l’encollage. Fini les va-et-vient accroupis et les manipulations de seaux de 30 kg. Grâce à un chariot mobile, une auge de 40 litres, une pelle et un peigne sur perche télescopique, l’artisan travaille désormais debout, dans une posture naturelle.
L’impact sur la santé est immédiat. Moins de flexions, moins de charges à porter, des gestes plus fluides… CARELO réduit significativement la pénibilité, tout en améliorant la productivité sur les chantiers. L’ensemble du dispositif a été co-conçu avec des carreleurs, dont Laurent Abbondante, artisan partenaire du projet : « C’est un véritable soulagement. Je continue à faire mon métier, mais sans me détruire le dos ni les genoux. »
Au-delà de l’ergonomie, Mondelin a misé sur la durabilité : bois certifié FSC, aluminium, inox, tout est conçu dans leur usine d’Ambierle, dans la Loire. Le processus est intégralement maîtrisé en interne, garantissant qualité, évolutivité et réactivité. Même l’emballage est fabriqué sur place.
Pourquoi cette innovation est-elle si importante pour la sécurité au travail ? Parce qu’elle aborde le problème là où il commence : dans les gestes répétés, les postures contraintes, les efforts excessifs. Elle s’inscrit dans une logique de prévention primaire, en agissant avant que les douleurs ne deviennent des pathologies chroniques.
Le CARELO n’impose pas une nouvelle façon de travailler : il accompagne le métier, le rend plus sûr et plus confortable. Une nuance de taille, qui pourrait bien faire école dans d’autres spécialités du BTP. Des déclinaisons sont d’ailleurs en cours pour les métiers liés aux revêtements souples ou à la peinture de sol.
Mondelin signe ici bien plus qu’un outil : une prise de position forte pour la santé des artisans. CARELO pourrait marquer un tournant dans la manière dont les fabricants conçoivent les équipements professionnels : non plus en partant de la tâche, mais de l’humain qui la réalise.
Un petit chariot, une grande avancée pour la sécurité au travail.
Auteur : Inforisque.Source : Mondelin.