Animal VS Humain : qui a le plus fort potentiel de nuisance sonore ?

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Bruits de moteurs, rugissements, cris, grondements... Qui, de l'animal ou de l'humain, détient le record du bruit le plus puissant ? Intuitivement, on pourrait croire que l’humain, grâce à ses technologies, domine largement. C’est vrai... mais pas si l’on s’en tient à ses capacités corporelles naturelles. Et c’est là que la comparaison devient surprenante.

Avant de parler de la révolution industrielle et de ses conséquences sur notre environnement sonore, faisons un petit détour par le règne animal...

I - Top 5 des animaux les plus bruyants

L’être humain, grâce à ses avancées technologiques, peut générer des niveaux de bruit extrêmes. À titre d'exemple, la bombe atomique larguée sur Hiroshima a dégagé une onde sonore estimée à 170 dB. C’est littéralement assourdissant (et destructeur). Mais si on compare uniquement les capacités naturelles – sans artifice – l’humain est loin d’être le plus impressionnant.

Voici donc le classement des animaux les plus bruyants de la planète, selon les décibels qu’ils peuvent produire avec leur seul corps :

5ᵉ : le loup – 92 dB

Le hurlement du loup peut atteindre 92 décibels. Cela peut paraître raisonnable, mais à cette intensité, votre oreille ne peut tolérer que 7 secondes d’exposition avant de subir des dommages auditifs irréversibles.

Et si vous êtes entouré d’une meute de 10 loups ? Le niveau sonore combiné peut monter jusqu’à 119 dB. On s’approche sérieusement des niveaux de décibels dangereux ...

4ᵉ : le lion – 113 dB

Son rugissement peut atteindre 113 dB, soit environ presque autant qu’une meute de 10 loups.

Un rugissement est audible jusqu’à 8 km à la ronde, permettant au lion d’affirmer sa domination territoriale et de communiquer avec ses congénères.

3ᵉ : l’éléphant – 119 dB

Les barrissements d’un éléphant ne sont pas seulement puissants : ils font vibrer le sol et même le corps humain si l’on est suffisamment proche.

Ils peuvent grimper jusqu’à 119 dB.

En 3 secondes d’exposition, vos oreilles auront déjà encaissé la dose quotidienne maximale de bruit recommandée par les autorités de santé.

2ᵉ : le singe hurleur – 130 dB

Habitué des forêts tropicales d’Amérique latine, le singe hurleur doit se faire entendre à travers une végétation dense. Il émet donc des cris pouvant atteindre 130 dB.

Sachant que le seuil de douleur humaine est à 120 dB, ce cri est non seulement impressionnant, mais potentiellement douloureux.

1er : la chauve-souris Grand Noctilion – 140 dB

Et la grande gagnante est… une chauve-souris !

Le Grand Noctilion utilise l’écholocation pour chasser, et ses cris peuvent atteindre 140 dB, soit le volume sonore d’une course de Formule 1.

Mais pourquoi cela ne nous perce pas les tympans ?

Parce que ces sons sont ultrasoniques, donc inaudibles pour l’oreille humaine. Heureusement ! Car 140 dB dans la gamme audible seraient dangereux dès la première seconde d’exposition.

II - La révolution industrielle : naissance des nuisances sonores modernes

Aujourd’hui, rares sont les moments de silence absolu. Et lorsque ce silence s’impose – par exemple lors du confinement – il peut en devenir presque inquiétant.

C’est justement par contraste qu’on se rend compte à quel point notre environnement est saturé de bruit.

Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas. À l’origine, la Terre était bien plus calme.

L’explosion sonore que nous connaissons aujourd’hui est relativement récente à l’échelle de l’histoire humaine. Elle coïncide avec l’arrivée de la révolution industrielle, au XIXᵉ siècle. Avec la multiplication des usines, des machines, des moteurs à vapeur, le bruit est devenu omniprésent, synonyme de modernité, mais aussi de nuisance.

À cette époque, les dangers du bruit sur la santé étaient méconnus. On le considérait comme un désagrément, pas comme un enjeu sanitaire. Aujourd’hui, on sait que l’exposition prolongée au bruit peut entraîner :

  • fatigue auditive ;
  • troubles du sommeil ;
  • stress chronique ;
  • perte d’audition irréversible ;
  • voire des troubles cardiovasculaires.

Dans le milieu professionnel, particulièrement en industrie, BTP ou transport, le bruit est devenu un véritable enjeu de santé publique.

III - Comment protéger son audition dans un monde bruyant ?

Quand il est impossible de réduire le bruit à la source (machines, trafic, outils...), la seule solution efficace consiste à s’équiper de protections auditives, et si possible sur mesure, adaptées à votre environnement et à vos besoins.

Car il ne suffit pas de "boucher" les oreilles : une bonne protection doit à la fois atténuer les fréquences dangereuses, tout en permettant de communiquer et de percevoir les signaux utiles (voix, alarmes…).

En résumé :

L’humain, avec ses outils, peut générer des sons encore plus extrêmes.

Depuis l’ère industrielle, le bruit est devenu une constante de notre quotidien, avec des conséquences sur notre santé.

Il est donc essentiel de préserver son audition, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne, avec des équipements adaptés.

Source : Confinement – “L’exposition au bruit et au silence est très inégalitaire”.

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